Élu à la tête de la Fédération Guinéenne de Football (Féguifoot), le 6 janvier 2024 par la majorité des membres statuaires, Aboubacar Dinah Sampil dit Bouba Sampil a déjà fait un an sur les 4 ans de son mandat. Après 12 mois passé au trône de l’instance suprême du football guinéen, quel est le bilan de l’actuel dirigeant ?
En effet, à ce jour, son bilan à mi-mandat est plus ou moins appréciable par les observateurs du cuir-rond. Beaucoup se disent très déçus de sa gestion à la tête de la Féguifoot. Bouba qui avait promis de rassembler les acteurs du football guinéen, n’arrive même pas à s’entendre avec certains membres de son bureau exécutif. Ils lui reprochent de faire à une gestion administrative unilatérale et une gestion financière opaque. A cela s’ajoute aussi une gestion solitaire des sélections nationales et l’interférence dans le déroulement des compétitions nationales.
L’un des échecs cuisant de Bouba Sampil est la non qualification de la Guinée à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Pour la première depuis 2017, le pays de Chérif Souleymane manquera la plus grande compétition continentale. C’est tout comme le Syli National U20 ans ainsi que le Syli National U17 qui a été malheureusement écarté du tournoi qualificatif au Sénégal par le test IRM de la CAF. Au niveau des clubs, toutes les équipes ont été éliminées prématurément dans les préliminaires. Aucun club local n’a intégré la phase finale d’une compétition continentale. A cause du non payement des arriérés de la saison passée, le démarrage du championnat national saison 2024-2025 a été plusieurs fois reporté. C’est finalement la semaine dernière qu’il a été lancé à Kankan.
La seule note de satisfaction pour Bouba Sampil et son équipe est la qualification de l’équipe nationale locale au Championnat d’Afrique des Nations, prévu du 1er au 28 février prochain dans les trois pays : le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie
Dans les trois ans qui restent de son mandat, l’ancien président de l’AS Kaloum devra relever les défis de son programme qu’il a doit réaliser pour développer le football guinéen.
Il s’agit notamment de la bonne gouvernance administrative et financière ; les réformes structurelles des compétitions ; l’implémentation de la culture du sponsoring et du marketing au sein de nos clubs ; le développement technique par la mise en œuvre de la procédure du système d’octroi de la licence-club ; le développement et la promotion de l’arbitrage ; la promotion et la professionnalisation du football féminin et la formation des médecins sportifs.
En outre, la première année fut difficile pour l’actuel dirigeant du football guinéen mais il a temps de rectifier le tir et prouver que les membres statutaires n’ont pas fait un mauvais choix pour le développement du sport roi en Guinée.
Ibrahima Soya