La grève des enseignants contractuels à l’intérieur du pays déclenchée le 27 février dernier pour réclamer le paiement de cinq (5) mois d’arriérés de salaire, préoccupe le gouvernement guinéen.
Lors d’une rencontre d’urgence tenue en ce début de semaine entre le ministère de l’Education et de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation avec les enseignants, plusieurs décisions ont été prises. Au moins 18 000 enseignants contractuels sont concernés.

L’Etat guinéen s’est engagé à payer immédiatement un mois de salaire dont le montant est fixé à un million de gnf après examen des différentes requêtes des grévistes. L’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC) sera chargée de payer les enseignants contractuels selon les dernières informations. Ce n’est pas tout ! Pour bénéficier des autres mois impayés, les contractuels doivent se mettre dans les règles exigées par la Fonction publique locale. Exigence qui a été récemment adoptée par le Conseil National de la Transition.
Une patate chaude dans les mains du ministre de l’Administration du Territoire qui paye ainsi les frais de certaines déclarations publiques dans cette crise.
Malgré cette réaction (tardive), il faut noter que le dénouement n’est pas si proche.
Si le syndicat des enseignants parlent de 18 000 contractuels, le gouvernement lui, veut y voir clair. C’est pourquoi, des missions mixtes sont dépêchés sur le terrain pour des fins de vérification.
La direction générale de l’ANAFIC quant à elle, a pris les dispositions et les ressources nécessaire pour le départ des missionnaires sur le terrain pour trouver un dénouement à la crise.
Reconnu pour ses bonnes pratiques de diligence et de gestion, l’ANAFIC mettra également à la disposition des receveurs communaux les fonds nécessaires pour satisfaire les enseignants contractuels.
A quelques mois du démarrage des examens nationaux, les enseignants contractuels brandissent la grève comme l’arme fatale. La grève n’est pas rare dans l’ambiance du système éducatif guinéen, dernière arme du syndicaliste après les discussions et pourparlers.

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Quels sont les points essentiels de la rencontre entre les enseignants et le gouvernement ?

1- La fixation temporaire de la prime mensuelle à un million de francs guinéens. Une prime largement au-dessus du SMIG qui est à 550 000 GNF, et surtout largement au-dessus de la prime des contractuels de 2017, qui était à 470 000 GNF.
Des possibilités de paiement des primes d’incitation en fonction des zones comme cela se fait pour les enseignants titulaires est une piste qui sera éventuellement explorée pour les enseignants contractuels communaux.

2- Le paiement pour l’instant d’un mois de prime en attendant la finalisation de l’assainissement du fichier qui est largement gonflé et infiltré par des personnes non enseignantes et avec la complicité de certains administrateurs territoriaux et cadres des structures déconcentrées du ministère de l’Enseignement Pré-universitaire universitaire et de l’Alphabétisation.

3- La paie se fera en situation de classe et les missionnaires se rendront dans les districts et villages pour désintéresser les enseignants contractuels communaux.

4- Chaque enseignant contractuel communal présentera les dossiers suivants avant d’être payé : le cahier de préparation ; les documents pédagogiques (cahiers de notes, de contrôles de présences des élèves, cahier journal, emploi du temps) ; le cahier de texte de la classe, sans oublier le cahier de contrôle de présence des enseignants ; l’attestation de prise de service, la copie du contrat de travail, la carte d’identité nationale ou le passeport.

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Ibrahima Bah

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