Des tirs nourris ont été signalés vendredi matin dans la capitale de la Guinée-Bissau, après que des soldats de la Garde nationale se soient déployés pour libérer un ministre et un haut responsable de l’État détenus.

Des membres de la Garde nationale ont emmené les fonctionnaires avant de se réfugier dans des casernes au sud de la capitale.

Les forces spéciales sont alors intervenues après l’échec des tentatives de négociation, entraînant un échange de coups de feu.

Le calme aurait été rétabli plus tard.

Le ministre des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’État au Trésor, Antonio Monteiro, ont été arrêtés dans le cadre d’enquêtes sur le retrait irrégulier présumé de 10 millions de dollars (plus de 6 milliards FCFA) de fonds publics.

Ils ont été interrogés jeudi après-midi par une enquête anti-corruption pour clarifier les paiements versés à 11 entreprises.

Lundi, lors d’une séance parlementaire, le chef du principal parti d’opposition du pays a affirmé que les propriétaires des entreprises étaient proches des dirigeants de la coalition gouvernementale.

M. Seidi a défendu les paiements comme étant légaux.

Jeudi, après l’interrogatoire, M. Seidi et M. Monteiro ont été arrêtés et placés en détention afin de ne pas compromettre l’enquête, ont indiqué les médias locaux.

Plus tard dans la soirée, des soldats de la Garde nationale ont envahi les cellules de la police, situées près du marché de Bandim, « avec des armes AK-47 et des bazookas » et ont dégagé les fonctionnaires détenus, a rapporté le journal privé O Democrata.

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La Garde nationale les a emmenés vers un lieu inconnu.

Le président Umaro Sissoco Embalo est actuellement à l’étranger pour assister à la conférence climatique COP28 de l’ONU à Dubaï.

Vendredi matin, des forces de stabilisation régionales déployées par le bloc régional ouest-africain de la Cedeao ont été vues patrouillant dans les rues, a rapporté l’agence de presse AFP.

La Guinée-Bissau a subi une série de coups d’État et de tentatives de coup d’État depuis son indépendance du Portugal en 1974.

En février de l’année dernière, le président a déclaré qu’il avait survécu à une tentative de coup d’État après avoir été sous des tirs nourris pendant cinq heures – lors d’un incident au cours duquel 11 personnes sont mortes.

Sans fournir de détails, il a indiqué que l’attaque était liée au trafic de drogue dans le pays.

Certains ont cependant mis en doute la version officielle des événements, au milieu de questions telles que qui était réellement derrière la tentative, combien de personnes étaient impliquées et qui commandait.

l n’y a pas eu de réponses complètes à ces questions.

Avec BBC Afrique

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