Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a annoncé la suppression de nombreux établissements publics administratifs (EPA). Cette information a été révélée lors d’un entretien exclusif accordé à TV5 Monde pendant son séjour au Rwanda pour le sommet de l’Africa CEO Forum 2024. Au cours de cet entretien, il a discuté de l’actualité guinéenne, abordant des thèmes tels que l’économie et la politique.

En réponse aux questions, le Premier ministre a évoqué les réformes économiques et politiques mises en œuvre par le gouvernement de transition pour surmonter une crise débutée à l’époque du Covid-19.

Au début de son discours, il a d’abord clarifié que la Guinée a été touchée par plusieurs fléaux au cours des dernières décennies, notamment l’épidémie d’Ebola en 2014, l’instabilité politique due à la tentative de l’ancien président Alpha Condé d’obtenir un troisième mandat, et plus récemment, l’impact négatif de la crise du Covid sur le développement économique et social du pays, ainsi que l’explosion du principal dépôt d’hydrocarbure de Kaloum en décembre 2023. Le Premier ministre a donc indiqué que le pays a été fortement ébranlé, ajoutant que, « Nous sommes dans une phase de convalescence ».

Il a également discuté des mesures prises par le régime de transition pour maîtriser une inflation qui, selon lui, reste modérée autour de 8% à 9%, malgré les défis rencontrés par le pays.

Il a affirmé : « Nous avons pris la ferme résolution de nous attaquer aux conservatismes qui ont longtemps maintenu la Guinée dans une logique inflationniste. C’est pourquoi, dans les jours à venir, nous annoncerons la suppression de nombreux établissements publics administratifs qui ont, d’une manière ou d’une autre, impacté négativement la répartition des revenus de transfert de notre pays. »

Sélectionné pour vous :  ANAFIC : tout savoir sur le fonctionnement de l’institution

Le Premier ministre Amadou Oury Bah a indiqué, sans nommer les établissements spécifiques, que les autorités transitoires ont observé une tendance des administrations publiques à transférer une partie de leurs responsabilités ministérielles à ces établissements publics, d’où la décision de supprimer certains EPA. Il a souligné la nécessité de rationaliser et d’optimiser l’utilisation des ressources limitées disponibles. « En effet, sur les 277 EPA existants, nous prévoyons de réduire leur nombre à environ 98 ou 99. »

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook