Dans un entretien accordé à la rédaction du média français, RFI Afrique, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoaul Diallo a abordé plusieurs sujets d’actualité guinéenne. Notamment les élections promises en 2025 par le président de la transition Général Mamadi Doumbouya.
Selon Ousmane Gaoual Diallo, suite à l’annonce solennelle du Chef de l’Etat le 31 décembre dernier pour le retour à l’ordre constitutionnel, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, devrait présenter très bientôt le nouveau calendrier électoral. Sur ce, le ministre Gaoual révèle que les élections présidentielles se tiendront très probablement au mois d’octobre 2025.
« L’exigence du Chef de l’Etat est de faire en sorte que le referendum ait lieu avant la fin du premier semestre. Dans les prochains jours, je pense que le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, devrait lui donner un calendrier plus précis. Donc, il ne reste plus qu’à élaborer un fichier électoral et à aller à ce referendum qui est attendu pour le retour à l’ordre constitutionnel. Un référendum avant le 30 juin, probablement au mois de mai. » a soutenu le porte-parole avant d’ajouter :
« Les élections présidentielles qui devraient suivre ou les élections législatives ne pourraient intervenir qu’au début du 4ème trimestre, au mois d’octobre. Parce qu’on a une longue période pluvieuse qui n’est pas propice à l’organisation des élections. Je pense qu’il faut compter septembre, octobre pour les élections. Probablement, on commence par les élections présidentielles si vous demandez mon avis, mais je ne sais pas ce que le ministère de l’administration va proposer, m’a préférence va pour les présidentielles. »
Ousmane Gaoaul Diallo assure que les leaders politique en exil peuvent rentrer librement au bercail pour faire des campagnes électorales et participer aux élections.
« Aucun leader n’est interdit de venir en Guinée. Les leaders qui sont aujourd’hui à l’étranger, le seul qui est poursuivi c’est Alpha Condé. Cellou Dalein ne fait pas l’objet de poursuite judiciaire en Guinée, Sidya non plus. Donc rien les empêche. Il y a d’autres leaders, Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba, Faya Millimono qui vivent en Guinée. Donc, ils peuvent rentrer quand ils veulent. Ce qui est négatif chez eux c’est de faire croire qu’ils font l’objet de persécution au point qu’ils sont à l’étranger. »
Interrogé sur la possible candidature du Chef de la junte militaire, le ministre des Transports se dit très favorable à cette hypothèse.
« Nous souhaitons que le général Doumbouya soit candidat. Puisque nous estimons qu’il peut apporter plus de réponse à la population en termes de développement, en termes d’unité du pays et d’apaisement. Mais la question lui revient à lui. »
Il faut signaler que pour l’instant, le Général Mamadi Doumbouya qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils, n’a pas encore annoncé sa candidature aux éléctions présidentielles.
Ibrahima Soya