À l’occasion de la journée de la dignité des victimes de la traite, le comité national de la lutte contre la traite des personnes interpelle les acteurs concernés d’appliquer la loi sur les personnes qui se rendent coupables de l’acte de traite. C’était à l’occasion d’une conférence de presse tenue ce vendredi 30 juillet 2021 à la Maison de la Presse de Guinée à Kipé Dadya dans la commune de Ratoma.
Le comité national de la lutte contre la traite des personnes, qui est un organisme gouvernemental qui œuvre dans la lutte contre la traite des personnes, a mis l’occasion profit pour célébrer cette journée consacrée aux personnes victimes de traite tout en évoquant le rôle des acteurs concernés dans la lutte contre la traite des personnes en Guinée. Aboubacar Sidiki Camara, le président dudit comité, interpelle : « La lutte contre la traite des personnes implique plusieurs acteurs. Il faudrait qu’il y ait une synergie entre les acteurs. La lutte contre la traite des personnes, il faut voir le niveau institutionnel qui est assuré par le ministère de l’Action sociale et il faut voir aussi les acteurs de la chaine pénale. Lorsque nous avons des cas de traite, il faudrait que ceux qui se rendent coupables de l’acte de traite puissent subir la rigueur de la loi. »
Cette journée, selon Abdoubacar Sidiki Camara, est l’occasion pour sa structure d’inviter les acteurs sociaux à plus d’implication : « Aujourd’hui à l’occasion de la journée de la dignité des victimes de la traite, il faut qu’on puisse écouter. Qu’on puisse entendre les officiers de police judiciaire qui mènent l’enquête et qu’ils traduisent les coupables devant les juridictions. Il y a aussi le rôle des acteurs de la société civile. Aujourd’hui aussi nous avons associé une organisation qui s’est fortement impliquée dans l’identification des victimes, mais aussi pour la prise en charge des victimes. La journée d’aujourd’hui est dédiée aux victimes. La voix des victimes. Nous avons pris un point d’honneur sur la valorisation de la ligne verte (116). Nous avons fait une évaluation de cette ligne verte en termes de capacité pour pouvoir répondre aux victimes de la traite. »
Représentant l’Office national de la protection d’enfants et du genre, Amara Sylla a fait le point de la situation : « Dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes, nous avons mené beaucoup d’actions sur le terrain. Et comme tout officier de police judiciaire, le rôle d’un service de répression c’est de rechercher les infractions, réunir les preuves, interpeller les auteurs et transférer le dossier devant le parquet qui en a la compétence de juger. Les chiffres de 2020, parce qu’avec la pandémie, ça a beaucoup ralenti, les trafiquants se sont beaucoup méfiés sur le terrain. En 2020, nous avons réussi à interpeler et déférer 20 cas de traite dans les différents tribunaux de Conakry et à l’intérieur du pays. »
Le comité compte mettre tout en œuvre afin de lutter contre cette pratique dans le pays. Mais le président du comité national de la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, précise que ce comité est une structure étatique mais qui ne bénéficie d’aucun financement de la part de l’État. Elle survit de nos jours grâce à l’appui de ses partenaires.
Thérèse Malé pour lecourrierdeconakry.com