C’est dans la grande salle mythique du 25 aout 1958, de la haute autorité de la Communication (HAC) que la 31ème édition de la journée mondiale de la liberté de la presse a été solennellement célébrée ce mercredi 3 mai à Conakry.

La cérémonie a été présidée par le Premier ministre Chef du gouvernement, Dr. Bernard Goumou qui est épaulé par la ministre de l’Information et de la Communication, Aminata Camara et autres.

Sans surprise, cet évènement annuel a connu la forte mobilisation des hommes de médias, notamment les responsables des associations professionnelles de presse, les patrons de médias, les autorités de la transition.

Selon le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, cette rencontre entre professionnels et autorités est nécessaire pour discuter ensemble sur la problématique de la liberté d’expression. Surtout que dans le dernier classement du Reporter Sans Frontière, la Guinée a reculé en passant de la 84ème place à la 85ème place.

Après avoir demandé aux gouvernants de garantir la protection de la liberté d’expression, M. Diallo exhorte les patrons de presse à payer leurs journalistes.

Avant de finir, le président de la HAC s’est réjoui des actes posés par le CNRD en faveur des hommes de médias. Notamment : l’octroi d’une maison de presse à Conakry et à l’intérieur du pays.

Par la suite, les différents intervenants ont tour à tour interpellé les gouvernants sur les violences et les menaces subies par les journalistes.

Sélectionné pour vous :  Décret : Souley Thiâ'nguel nommé Secrétaire général du ministère de l’Information et la Communication

C’est le cas du secrétaire général du Syndicat de la presse privée guinéenne (SPPG), Sékou Jamal Pendessa. Il a déploré l’agression physique des hommes de médias sur le terrain. Selon le dernier rapport du SPPG, une vingtaine de journalistes ont été violentés sur le terrain et d’autres sont régulièrement menacés.

Le syndicaliste suggère à ce que les auteurs de violences soient tous sanctionnés. A cet effet, il souhaite que l’Etat puisse mettre un fonds à la disposition des victimes pour qu’elles puissent enclencher des poursuites judiciaires contre leurs bourreaux. « Il faut instaurer la sensibilisation sur la liberté d’expression au niveau de toutes les autortiés locales et les forces de l’ordre », ajoute-t-il.

 Il a également invité le gouvernement à prendre en charge des journalistes malades.

Toujours dans ce même état d’esprit, les hommes de médias ont souhaité l’amélioration de loi L002 et l’application des textes en faveur de la liberté d’expression. Ils ont aussi demandé au président de la transition Colonel Doumbouya d’augmenter ou de maintenir les 6 milliards de gnf de la subvention annuelle de la presse.

En guise de réponse,  le chef gouvernement, Bernard Goumou, promet que l’Etat est déterminé à protéger et garantir la liberté d’expression.  Néanmoins, il demande aux journalistes de respecter l’éthique et la déontologie.

Ibrahima Bah

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook