Dans le cadre de la journée nationale du paysan, les responsables du ministère de l’agriculture ont échangé avec les producteurs agricoles le 12 mai dans la salle polyvalente de l’Ecole Normale des Instituteurs ENI de N’Zérékoré.
L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur les préoccupations du secteur agricole.
« Ce panel est initié par Madame la ministre afin de communiquer avec les producteurs sur leur préoccupation qui sont aussi les préoccupations du ministère de l’agriculture. Les producteurs expérimentés ce qu’on appelle producteurs leaders, ont partagé leur expérience avec les autres producteurs. En plus, il y a eu trois autres panels qui sont d’abord la connaissance de notre institution qui est le ministère de l’agriculture. Quels sont ses services ? Comment ils fonctionnent ? Un autre panel a traité de l’entrepreneuriat agricole en mettant l’accent sur les jeunes et les femmes. Et le troisième panel a porté sur les filières agricoles qui constituent aujourd’hui le fondement même de notre politique agricole.» A expliqué N’Famara Conté, secrétaire général du ministère de l’agriculture.
Au sortir de cette rencontre, certains participants ont vivement salué l’initiative. Selon le secrétaire administratif de la fédération des pisci-riziculteurs de N’Zérékoré, ce cadre a permis aux paysans d’acquérir de nouvelles connaissances.
« Le forum a été vraiment attrayant parce qu’il y avait des innovations. On a appris des choses qu’on ignorait avant. Ce colloque a motivé d’avantage, nous les paysans et membres des OP. A notre niveau, la psy-culture, l’intervention de notre directeur national, Monsieur Sidiki Keita a démontré que les poissons qui viennent de Conakry ne sont pas propices à la consommation des populations à la base parce qu’ils viennent pourris. Tandis que, les poissons des pisciculteurs sont des poissons vivants qu’on trouve en eau douce et c’est vendu à prix abordable » a indiqué Péma Koïvogui.
Pour d’autres par contre, ce panel n’a pas répondu aux attentes des paysans. C’est le cas du président de la chambre préfectorale d’agriculture de Kérouané qui estime que les débats se sont déroulés à sens unique.
« Moi j’estime que ce forum n’était pas organisé à l’intention des paysans. Les participants qui sont venus de Kérouané n’ont pas été écoutés. Je trouve ça bizarre. Nous nous sommes venus pour être écoutés. Nous voudrions dire les tard, les défaillances et les résultats que nous avons chez nous. Mais ils n’ont donné la parole qu’au directeurs nationaux » -t-il déploré
Les agriculteurs guinéens sont confrontés à d’énormes difficultés notamment, le manque de moyen et la non maitrise des techniques agricoles. Ces genres de rencontre devraient servir de cadre pour eux d’exprimer leurs besoins.
Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré