Après sa récente prise de fonction, le nouveau procureur général de la Cour d’Appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a rencontré ce mardi 11 janvier 2022 les officiers de la police judiciaire et l’ensemble des acteurs de la cour pénale pour parler des nouvelles orientations du parquet général. 

A l’occasion de cette face à face qui a eu lieu dans la salle d’assise de la Cour d’Appel de Conakry, Charles Wright n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a saisi l’opportunité pour dénoncer les abus des officiers de police judiciaire sur les pauvres citoyens.

« Faites attention parce qu’on a constaté il y a de ses officiers de police judiciaire qui émettent des convocations informelles. Ils envoient une première convention, deuxième et troisième alors que l’intéressé n’est pas rentré en possession de la première convocation. Après l’histoire est de justifier devant le parquet que la personne a été de mauvaise foi.  Faites attention, normalement un citoyen qui est convoqué doit venir répondre sans aucune contrainte. » dira Charles Wright tout en soulignant la possibilité d’user des mesures coercitives en cas de refus du citoyen de répondre à la convocation.

Poursuivant son speech, il insiste sur l’obligation d’informer le citoyen de quoi il est convoqué « Un citoyen qui est convoqué à le droit de savoir pourquoi vous l’avez convoqué ? dites-lui ‘’vous êtes reproché pour ces faits’’ (…) ça va lui permettre de préparer sa défense avant de comparaître devant vous ».

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Toujours parlant de nouvelles orientations du parquet général, l’ancien président du TPI de Dubréka met en garde les officiers de police judiciaire qui perçoivent les 10% dans le cadre de recouvrement des créances.

« Un officier de police n’est pas un huissier de justice. Tout officier qui sera dénoncé par un citoyen ou un gendarme officier de police judiciaire qui sera dénoncé dans le cadre de recouvrement des créances des 10%, je prends l’engagement au-delà de mon serment que l’intéressé sera jugé devant cette juridiction. Parce que ces actions sont définies en toute légalité… recherchez les infractions vis à vis de la loi pénale – vous réunissez les preuves, vous interpellez les auteurs et vous les mettez à la disposition des juridictions qui ont compétence pour les juger. C’est très simple ça ».

« Mais lorsque vous essayez de passer de l’autre côté, quelque part, vous-même consciencieusement vous devenez une menace dans le cadre de l’application de la loi pénale. Parce que vous créez des choses en lieu et place… Les 10% sont terminés, pas de 10% faites la procédure conformément à la loi. Les personnes que vous placez en garde à vue, placer-les en fonction des procédures. Il faut que la mise en garde à vue soit justifiée par des mesures nécessaires dont l’enquête. Si ce n’est pas justifié, laisser les personnes à la disposition de leurs avocats », a conclu Alphonse Charles Wright.

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Le procureur général signe et persiste sur sa volonté de faire appliquer la loi sur tout le monde. A cet effet, il a exhorté les officiers de police de respecter les procédures et de ne pas renoncer à un dossier à cause de la pression externe.

Ibrahima Bah

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