Aux lendemains de son acte très polémique, à savoir diriger une prière musulmane en langue nationale Maninka, Nanfo Ismaël Diaby s’est attiré la foudre de la presque-totalité des autorités religieuses de la place. Récemment l’intéressé a pointé du doigt, l’imam adjoint de la grande mosquée du quartier Sogbè de l’avoir menacé de mort. La réplique de ce dernier ne s’est pas fait attendre.
Accusé d’avoir proféré une menace de mort à l’encontre de l’intéressé lors de son sermon du vendredi qui a suivi les événements, l’imam adjoint de la mosquée du quartier Sogbè, Karamô Laye Mamadi Condé, réplique : « Il dit que moi je l’ai menacé de mort. Moi j’ai dit que si ce n’était pas la Guinée, si on était au Nigeria, on l’aurait déjà coupé la tête. Je répète cela mille fois. Si ce n’est pas la Guinée, au Nigeria, on l’aurait déjà coupé la tête. Pour qui se prend-il ?».
Après les accusations, Nanfo Ismaël Diaby, disait aussi avoir déposé une plainte à la gendarmerie contre lui.
« J’ai appris aussi qu’il a déposé une plainte contre moi. J’attends de voir cette plainte. Pour l’instant je combats son idéologie. Je prie Dieu pour ne pas qu’elle ça progresse. Il est en conflit avec Dieu. C’est quelqu’un qui veut piétiner la parole de Dieu. C’est une honte de voir qu’il se sert de notre langue pour cela. Il n’est pas seul. Il a aussi du soutien. C’est pourquoi, à mon avis, la ligue islamique aurait dû user de la confrontation des idées, avant toute chose. La prière ne se fait en aucune autre langue en dehors de l’arabe. Que ce soit clair pour tout le monde », a-t-il tranché.
En fin, pour les générations à venir, l’imam Karamô Laye Mamadi Condé, suggère : « Si nous ne réagissons pas contre cette pratique, ce sont nos petits-fils et arrière-petits-fils qui penseront qu’ils peuvent prier dans leur langue ou dans une toute autre langue ».
A rappeler que Nanfo Ismaël Diaby, célèbre promoteur de l’alphabet N’Ko, a fait, pendant tout le mois de juin, le buzz à travers le monde entier, après qu’il ait été reconnu dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, en train de diriger la grande prière musulmane de la nuit destin dans la langue de son terroir.
Mamadi Kaba depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com