En cette période de saison sèche, les citoyens de Kankan vivent dans des situations très précaires, notamment par rapport au manque d’eau. Les robinets sont à sec depuis plusieurs jours, ce qui laisse les populations dans une grosse consternation et désolation.
Le correspondant du site lecourrierdeconakry.com basé à Kankan a rencontré Moussa Cissé, le Directeur régional de la SEG Haute Guinée. Selon ce dernier, l’incapacité de la Société des Eaux de Guinée (SEG) de produire l’eau est causée par le manque d’eau au fleuve Milo, la vétusté des installations techniques du réseau, la non fonctionnalité des deux châteaux d’eau, la non exécution du projet d’extension du réseau sur 12 Km et la non construction des cinq forages industriels prévus dans la ville.
‹‹ En saison sèche, la population de Kankan a un besoin croissant en eau. Toute la population ne peut pas être desservie en eau de janvier jusqu’à fin mai. C’est en ce moment qu’on a d’énormes difficultés surtout au niveau de la prise. A cause de l’ensablement nos pompes sont à l’air presque libre. La direction nationale a envoyé trois bureaux nationaux et trois bureaux étrangers. Le gouvernement a décidé d’augmenter la capacité de la production de la ville de Kankan en même temps suivre l’extension de l’installation qui est en place depuis 1975. Les groupes thermiques que nous utilisons ont besoin du repos. Notre temps de production c’est de 6h du matin à 21h. Certains arrivent à gagner de l’eau. Présentement il y a deux châteaux existant pour Kankan en date depuis 1953. Le premier qui fait 1000 m3 et l’autre 500 m3 sont non fonctionnels. C’est pourquoi nous refoulons directement dans les conduites pour arriver jusqu’au dernier client. Pour Kankan ville, il y a 2.800 abonnés actifs et le total non actif est de l’ordre de 4000 à 5000 ››, a-t-il déclaré.
Plusieurs quartiers de la commune urbaine de Kankan ne sont pas desservis en eau potable, tel que Bordo, Mobil et Karfamoudouya. Fanta Kanté, habitante de Bordo évoque les difficultés auxquelles elle est confrontée : « A la recherche de l’eau nous rencontrons beaucoup d’obstacles. Depuis qu’on est arrivé dans ce quartier on n’a jamais connu l’eau de la SEG. On va chez les gens pour puiser de l’eau dans leur puits et à l’heure-là nous ne parvenons même pas à trouver dix bidons dans certain puits. Nous remercions Dieu parce que l’année passée le gouvernement a envoyé un forage industriel dans notre quartier, malgré c’est distant de nous mais, nous partons pour prendre l’eau comestible. ››
Selon les spécialistes, l’accroissement démographique de la population demande une forte d’extension au niveau de la desserte en eau potable.
Mamadi Kaba depuis pour lecourrierdeconakry.com