Les activités socio-économiques reprennent peu à peu dans la sous-préfecture de Koropara, préfecture de N’zérékoré, après près d’un mois de stigmatisation et d’isolement de la part des autres communautés voisines ou lointaines, a constaté l’AGP.

C’est le cas du marché hebdomadaire de Koropara-centre qui se tient chaque dimanche. Après avoir connu une désertion totale, ce marché a retrouvé le week-end dernier, son ambiance d’antan.

Mme Joséphine Haba, habitante de Koropara-centre témoigne : « Depuis que la maladie à virus Ebola est réapparue le 17 mars dernier, nous sommes devenues, nous populations du chef-lieu de la sous-préfecture, des personnes indésirables aux yeux des gens avec lesquels nous avions pourtant de bonnes relations sociales et économiques.

De ce fait, tous ceux qui avaient l’habitude de fréquenter notre village, de venir au marché hebdomadaire ont cessé d’y arriver. Pour eux, nous avons accepté de pactiser avec ceux-là (équipes de la riposte) qui sont à la base de la dissémination de cette maladie. Nous avons pris de l’argent avec ces équipes en acceptant d’y installer un camp du personnel en charge de la lutte contre Ebola.

Il y a deux à trois semaines au cours desquelles tout manquait à Koropara, même le savon. Nous ne pouvions pas nous en procurer, car les commerçants n’osaient pas venir chez nous. Mais Dieu merci. Parce que, beaucoup ont compris le bien- fondé de notre ouverture face aux interventions desdites équipes. C’est pour cela que nous sommes de nouveau, devenus fréquentables… »

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A noter, qu’au moment où il ne reste que 130 contacts à suivre sur les 968 que comptaient les localités de Koroh, Makpozou, Kpeida et Koropara-centre, les villages de Koni, Yessila, Kpamou et Kéléta relevant tous de la Commune Rurale (CR) de Koropara, demeurent jusqu’ici hostiles aux interventions des équipes de la riposte, malgré l’implication des autorités locales, sages et quelques ressortissants.

A signaler, que les équipes de la riposte qui sont en place, au camp humanitaire de Koropara-centre, relèvent de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Programme Alimentaire Mondial (PAM), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), de la Croix Rouge Guinéenne (CRG), la Coordination préfectorale de lutte contre Ebola et d’autres ONG locales.

Source : AGP

 

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