Nous sommes dans la sous-préfecture de Thiaguel Bori, préfecture de Lélouma dans la région administrative de Labé. Les faits quant à eux remontent à la nuit du jeudi au vendredi 9 février 2018.

L’agent de santé Ibrahima Diallo  aurait violemment étranglé sa victime avant de l’injecter un tranquillisant afin de commettre  le viol a appris lecourrierdeconakry.com de sources concordantes.

Il a fallu des jours pour mettre au grand jour cette affaire que les sages du village tentaient de gérer à l’amiable et en toute discrétion.

Très choqué par cet acte ignoble, les parents de la fille et certains habitants de la sous-préfecture de Thiaguel Bori ont purement et simplement réclamé justice. Arrêté par la suite, le présumé violeur aurait miraculeusement disparu en plein jour des mains des agents de la sécurité.

La victime qui a requis l’anonymat pour se mettre à l’abri des mauvaises langues. Chez elle, les séquelles de la violence qu’elle a subi sont toujours identifiable dans sa voix qui est complètement prise. Elle livre son témoignage:  « Après minuit, j’ai fermé la boutique et les portes de ma maison. C’est quand j’ai commencé à ouvrir ma chambre qu’il est venu par-derrière car il était déjà dans la maison ; donc il m’a étranglé et j’ai compris qu’il s’agit là d’un malfaiteur. Quand je me suis retourné, je l’ai reconnu et j’ai prononcé son nom à trois reprises. Ainsi, il me jeta dans l’autre chambre à même le sol en me disant que si je ne fais pas son souhait qu’il va me tuer. Automatiquement il a cassé une ampoule d’injection, m’injecta au niveau de la main. À partir de là j’ai perdu connaissance. Le lendemain matin les gens ont commencé à plaider auprès de mon père afin que ce dernier abandonne les représailles. Une doléance que mon père a rejeté et finalement le présumé violeur devrait être déféré à Lelouma centre » raconte la victime.

Le père de la victime aurait même payé les frais de transport. Mais contre toute attente, la sécurité leur a signifié que le prévenu a pris la claie des champs.

L’inspecteur Sané est le responsable de la police de Thiaguel Bori : « oui effectivement ça s’est passé en présence de tout le monde. Ils étaient en train de travailler avec les sages afin que le plaignant retire la plainte ; mais il a été réticent et moi j’ai dit devant tout le monde que si le plaignant retire sa plainte, moi-même je vais déposer une autre plainte car ce n’est pas la première fois qu’il est dans ce genre de problème. Mais au moment où ils s’apprêtaient à le déféré, il est sorti par l’autre porte » déclare-t-il.

Joint au téléphone par la rédaction locale de votre quotidien électronique lecourrierdeconakry.com, docteur Abraham Bangoura le chef du centre de Thiaguel Bori dément une bonne partie de la version des faits de la victime.

Selon lui, l’agent de santé qui est accusé de viol sort avec la femme depuis plus de quatre ans. Un rebondissement qui a attisé la colère des habitants de Thiaguel Bori.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com