Le procès a démarré ce mardi 20 février 2018 par le rappel de l’identité des quatre accusés . Il s’agit de Thierno Malal Diallo, Fatoumata Binta Diallo, Fatoumata Foly Diallo et Algassimou Diallo tous relevant de la société Q-net.

Les charges retenues contre eux sont entre autres escroqueries, faux et usage de faux a-t-on constaté sur place. Les plaignants réclament une somme de plus de 60 millions GNF.

Pour cette première audience, il a été question de fixer la caution, condition incontournable pour tenir un tel jugement selon le président du tribunal de première instance de Labé. Le procureur a sollicité auprès du président du tribunal, la présence de la partie civile. C’est ainsi que le juge a procédé à un appel des plaignants dont le nombre dépasse la vingtaine en majorité des femmes. Pour le procureur, l’absence de la grande partie de ceux qui se sont plaints constitue une anomalie en citant l’article 460 du Code de procédure civile.

Au nom de la partie civile, Hadja Fatoumata Bailo a pris la parole pour demander que la caution soit fixée à 500 000 GNF. Après analyse, le président du tribunal a fixé la caution à 1 500 000 GNF.

L’avocat de la défense a émis le souhait de renvoyer le procès au 20 mars 2018 sous prétexte que ses clients sont appelés à une rencontre de Q-net au début du mois de mars à Conakry.

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Aussitôt, la partie civile a affiché un désaccord pour cette date qu’elle estime être trop décalée. Pour couper court, le président du tribunal a renvoyé le procès au 13 mars prochain.

Au sortir de l’audience, Barry Ramatoulaye une des plaignantes s’est prêté à nos questions: « c’est ma jeune sœur qui m’a embarqué dans cette affaire. Pour m’inscrire, j’ai été contraint de revendre certaines de mes parcelles afin de contribuer pour quatre autres de mes connaissances. Par la suite ils nous ont demandé d’aller à Conakry pour une formation. Derrière, ils nous ont une fois de plus demandé 500 000 GNF pour une autre formation. C’est dans ça que la nommé Binta nous a dit de travailler ou de laisser pourtant c’est à leur niveau que nous déposons l’argent et non sur un compte bancaire. J’ai moi seule envoyée neuf personnes dont les cotisations peuvent atteindre 60 millions GNF et toutes ces personnes se sont finalement découragées. C’est comme ça qu’on s’est tous mobilisé pour se plaindre. Pour un départ ils m’ont rendu 220 dollars et il reste toujours 51 millions » déclare-t-elle.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

 

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