Le front national pour l’adoption par referendum de la constitution (FARC) et le bureau régional du front national pour la défense de la constitution (FNDC) envisageaient tous d’organiser, chacun de son côté, une manifestation ce dimanche 30 juin 2019 dans l’enceinte du stade régional El Hadj Saifounlaye Diallo. Mais le maire a interdit ces deux manifestations, a appris le courrierdeconakry.com.

Le FARC de Labé avait commandé un spot publicitaire qui passe depuis quelques jours sur les ondes d’une radio de la place. Un spot informant du lancement de ses programmes le dimanche 30 juin 2019 à Labé. Et contre toute attente, le FNDC aussi annonce une manifestation le même jour, au même lieu et à la même heure, apprend-on de sources concordantes.

« On a choisi dimanche parce que tout le monde pourrait se libérer ce jour. A ce jour on a déjà déposé notre lettre d’information à la commune. Mais que les choses restent claires, si on passe par la voie légale pour demander une autorisation de manifester et qu’ils nous empêchent de sortir, derrière si un autre groupe manifeste le même jour ils seront responsables des conséquences », a prévenu Al Habib Bah, le coordinateur régional du FNDC Labé.

De son côté, Samba Camara, le coordinateur national du FARC reste aussi droit dans ses bottes: « On a déposé une lettre et on a l’accusé de réception. En plus on a un spot qui tourne pendant au moins une semaine. On sait que c’est une provocation. On n’a pas à répondre aux provocations. De toute façon notre activité est programmée et elle aura lieu ».

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Finalement, le conseil communal en commun accord avec la préfecture de Labé a décidé purement et simplement d’interdire les deux manifestations sur son territoire comme le souligne ici Mamadou Aliou Sampiring Diallo, le premier vice-maire de Labé: « Ils nous ont tous envoyé des lettres d’information par rapport à la manifestation qu’ils voudraient tous organiser le même jour. Donc, pour la quiétude dans la cité, nous avons décidé pour le moment de sursoir à toute manifestation pour ne pas que les groupes s’affrontent au niveau de la ville. Tous ne peuvent pas organiser une manifestation le même jour parce qu’il y aura des risques d’affrontements. Donc c’est ce que nous voulons éviter. Nous avons décidé en commun accord avec la tutelle, c’est-à-dire la préfecture, de dire que pour le moment cela ne se fera pas. Les deux mouvements ont reçu des notifications leur disant que ce n’est pas possible pour le moment

Pour l’instant, les responsables des deux mouvements n’ont pas voulu commenter cette réaction de la mairie.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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