Conakry, le 25 Novembre 2016 – C’est l’enceinte de l’école nationale de secrétariat, de l’administration et du commerce (ENSAC) qui a servi de cadre à la célébration de cette journée sous le thème «Tous unis pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles».

En effet, c’est une foule d’étudiantes qui s’est pressée ce mercredi 25 Novembre dans la cour de l’ANSAC à l’occasion de la célébration internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et filles afin d’écouter le message du Gouvernement et de ses partenaires en charge des questions féminines.

D’entrée de jeu, il est revenu à madame Fatoumata Touré, directrice de l’école nationale de secrétariat, de l’administration et du commerce (ANSAC) de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des participants. Tout en plaidant pour la cause féminine, madame la directrice a indiqué que l’effectif de l’ANSAC est à 75% constitué de jeunes filles et de femmes avant de passer le pupitre au représentant de l’UNFPA pour son allocution.

Monsieur Cheick Fall, représentant de l’UNFPA s’est tout d’abord réjoui de la célébration de cette journée en République de Guinée. Car selon lui, cela constitue un moment fort de rappel des engagements pris à œuvrer pour un monde où les droits et la dignité des femmes et de jeunes filles constituent une priorité à travers une attention et une mobilisation particulière des autorités et des populations pour mettre fin à cette injustice sociale.

S’agissant du contexte international, Monsieur Fall dira que dans le monde, une femme sur trois subit ou a subi une forme quelconque de violence physique ou sexuelle, généralement perpétrée par une personne de son entourage.

Parlant du contexte guinéen, Monsieur Fall a expliqué que la Guinée n’échappe pas à cette triste réalité. Puisque dit-il, 63% des filles se marient avant 18 ans et la quasi-totalité des femmes de 15 à 49 ans, ont été excisées avant l’âge de 15 ans (97%). Concernant le viol, les statistiques indiquent que 23,4% des femmes en sont victimes, avec 33,7% des cas d’abus sexuels notifiés (Source: Enquête nationale).

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Terminant sur des notes d’espoir, Monsieur Cheick Fall a expliqué que, pour que les Objectifs de Développement Durable aient un impact positif, il faut prendre des mesures réelles afin de briser le cycle de la violence à l’égard des femmes. Pour lui, il est temps de mettre fin à l’aliénation des droits fondamentaux de millions de femmes et de filles pour leur permettre de contribuer au progrès économique et social de leurs nations. L’Agenda 2030 et les Objectifs de Développement Durable des Nations-Unies visent une croissance inclusive et équitable qui ne laisse personne en rade.

Madame Sanaba Kaba Ministre de l’Action sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance en prenant la parole a tout d’abord mis l’accent sur la situation des femmes maltraitées. Pour elle, malgré de nombreux acquis en terme politique et de législation protégeant les droits des femmes, celles-ci sont de plus en plus soumises à la primauté de la culture, à la traite et à l’exploitation, sont battues, mariées de force, répudiées, ou excisées avec une prévalence de 97%. Elles continuent d’être privées le plus souvent de leurs droits élémentaires: l’éducation, la santé, le droit à l’expression.

En louant les efforts de la communauté internationale à travers les Nations-Unies, madame la ministre a rappelé qu’entre autres stratégies, le Ministère de l’Action sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, en collaboration avec les départements ministériels concernés et les organisations de la société civile, a opté pour la mobilisation sociale et le plaidoyer des élus locaux, leaders religieux et d’opinion, professionnels de la santé et de la Justice, les communicateurs traditionnels et modernes, les forces de défense et de sécurité, d’autres acteurs sur la protection des femmes et des enfants contre toutes les formes de violences.

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Dans le même registre souligne madame la ministre, le Ministère de l’Action sociale en collaboration avec les agences du système des Nations-Unies et les organisations de la société civile a élaboré une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre dont la mise en œuvre a permis d’aboutir à des résultats significatifs, dont les principaux se ramènent à la création dans certaines villes du pays des centres de prise en charge psychosociale et médicale des victimes et leur approvisionnement en kits médicaux, la mise en place des cellules de violences basées sur le Genre dans certains commissariats et les brigades de gendarmerie, l’appui aux victimes de violences en vue de leur réinsertion socio-économique, l’existence d’un dispositif minimum d’urgence de prise en charge des cas de violences dans des situations de crises et de post crises, la mise en place des comités régionaux et locaux de protection des femmes et des jeunes filles contre les violences y compris les MGF.

La cérémonie a pris fin sur une note de spectacle à travers la prestation d’une troupe artistique contre les violences faites aux femmes et contre le mariage précoce.

La Cellule de Communication du Gouvernement

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