Alors que la banlieue de Ratoma notamment les quartiers de l’axe sont la proie à des manifestations spontanées pour dénoncer soit le manque du courant ou revendiquer d’autres droits sociopolitiques comme l’accès à l’éducation, les forces de l’ordre déployées dans le cadre du maintien de l’ordre continuent d’endeuiller des familles, en arrachant à leur affection de jeunes enfants âgés de moins de 18 ans.

Seulement dans la journée d’hier mardi 5 Décembre 2023, deux (2) enfants ont perdu la vie dans des conditions atroces. Le petit Ismaël Diallo, âgé de 16 ans a reçu une balle dans la tête, alors qu’il exécutait une commission de sa mère et Souleymane lui a été fusillé à Bambeto.

Ce que maints observateurs se posent, c’est pourquoi c’est seulement sur l’axe qu’on tue, alors que ça manifeste à Dubréka et Boffa pour les mêmes raisons ? Pourquoi c’est souvent des enfants qui n’ont rien à voir avec les manifestations qui sont tués? Pourquoi les forces de l’ordre visent les parties sensibles comme la tête ou la poitrine en appuyant sur leur gâchette ?

Quand j’ai été voir les corps des deux (2) jeunes tués à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, j’ai réalisé combien de fois ceux qui tuent nos enfants sont sans cœur. Un enfant ne demande qu’à vivre pleinement sa vie et s’il est fautif d’un lot ou crime, seul le tribunal pour enfant est compétent de le juger.

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La Guinée a ratifié la convention internationale des droits de l’enfant et dispose d’un code de l’enfant révisé et actualisé. Mais pourquoi des organismes internationaux comme l’UNICEF se taisent lorsque des enfants sont tués en Guinée ? À quoi servent les actions en faveur des enfants si ceux-ci sont tués dans la plus grande banalité ?

Des ONGs qui défendent les droits de l’enfant pullulent le pays, mais aucune ne pipe mot lorsque des enfants sont tués et pendant ce temps, toutes célèbrent le mois de l’enfant avec faste et intérêt, parce que l’argent est mobilisé pour la cause.

La Guinée se meurt à cause de la démission de l’élite et de l’hypocrisie collective. Chacun pense pour soi-même d’abord et croit que le mal n’arrivera qu’aux autres.

Rester cloîtré à l’extérieur ou derrière un smartphone ne fera pas changer la situation en Guinée. Seul un engagement réel et désintéressé peut sauver notre pays du déluge.

En attendant, continuons de compter nos morts et espérons que Dieu va aider ce pays à se développer avec l’injustice.

Mamadou Boussouriou DIALLO
Secrétaire à la Communication de la CGCPI
Email: boussourioudiallo@djtguinee.org
Tél: +224627612090.
Conakry

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