La Coalition des Femmes Leaders de Guinée (COFEL), le Centre d’Excellence d’Afrique pour la Prévention et le Contrôle des Maladies Transmissibles (CEA-PCMT) et l’ONG Amref Health Guinée ont organisé une conférence ce mardi 25 février 2025 à la Maison de la Presse de Guinée. Placée sous le thème « Soutenir la santé et le bien-être économique des femmes pour un rétablissement inclusif, durable et équitable après le COVID-19 en Guinée », cette rencontre s’inscrit dans l’initiative LES FEMMES S’ÉLÈVENT. Cela vise à intégrer la dimension genre dans les stratégies de riposte aux épidémies.
Lors de son intervention, Mme Yansané Fatou Baldé, directrice exécutive de la COFEL, a souligné la nécessité d’une meilleure prise en compte des femmes dans les politiques nationales. « Beaucoup de femmes exercent dans le secteur informel, sans protection. Lors des crises comme Ébola ou le COVID-19, elles ont été les premières victimes économiques. Certaines, simplement suspectées d’infection, ont vu leur commerce s’effondrer du jour au lendemain. Malgré les recommandations faites depuis 2016, la spécificité des conditions socio-économiques des femmes est encore trop peu intégrée aux politiques de riposte. À travers ce projet, nous voulons documenter ces réalités et plaider pour des stratégies plus inclusives. »
De son côté, Fassou Mathias Grovogui, coordinateur du projet CEA-PCMT, a mis en avant l’approche adoptée pour assurer un suivi efficace des recommandations.
« Nous avons impliqué des figures influentes, dont d’anciens ministres, pour porter nos propositions. Un comité de suivi des recommandations a été mis en place et un document a été transmis aux ministères sectoriels concernés. Aujourd’hui, nous vulgarisons ce document et prévoyons une table ronde télévisée avant la publication du rapport final. Ce dernier sera remis en main propre au Premier ministre pour assurer que les futures ripostes tiennent compte des besoins spécifiques des femmes. »
Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com