Les secrétaires généraux de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), Abdoulaye Sow et celui du syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée (SLECG), Aboubacar Soumah ont exprimé leur colère contre gouvernement dirigé par le Pr Alpha Condé.
Ils l’ont fait savoir ce mercredi dans la salle des congrès du Palais du Peuple, où étaient réunis des enseignants grévistes, épuisés, après l’échec de la signature d’un protocole d’accord entre le SLECG et le gouvernement.
C’est d’abord Abdoulaye Sow qui s’est adressé aux enseignants dont il accompagne depuis le début des négociations : « Nous avons des visages tristes parce que nous avons honte pour notre pays. Nous avons pensé que l’avenir de nos enfants préoccupe chaque Guinéen, à plus forte raison le gouvernement de la République, parce que tout ce que nous faisons c’est pour l’avenir de notre pays », a-t-il entamé.
Il a ensuite rappelé : « il y’a de cela 4 jours, nous commençons le travail le matin, nous le finissons à minuit. Nous avons lâché du lest ; nous avons revu nos prétentions à la baisse. Nous avons également accepté de sortir du cadre des 8 millions pour que nous puissions trouver une solution à ce niveau pour ne pas que l’avenir de nos enfants soit perturbé. Mais malheureusement il y’a des cadres véreux qui ne veulent pas un dénouement heureux de cette crise. Nous nous ne pouvons pas accepté, nous sommes fatigués. C’est pourquoi, nous demandons à tous les travailleurs épris de paix et qui ont le souci de l’avenir de nos enfants, de se lever pour qu’on puisse résoudre ce problème. Toutes les structures de l’USTG, le mouvement syndical guinéen, aux institutions nationales et internationales nous leur faisons appel pour que nous puissions résoudre ce problème. Donc, nous invitons toutes les structures de l’USTG, au mouvement syndical guinéen de se lever pour une grève générale et illimitée jusqu’à l’aboutissement de nos revendications » a-t-il lancé.
Pour sa part, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah est revenu sur la situation que traverse les enseignants depuis le déclenchement de leur grève : « Malgré les arrestations, les bastonnades, les morts d’enseignants, le gel de salaire de trois mois, nous avons accepté d’être flexibles pour prouver à l’opinion nationale et internationale que nous sommes des syndicalistes avérés, responsables et soucieux de l’avenir du pays tout en évitant une année blanche. Nous avons accepté l’amélioration de nos conditions de vie et de travail à travers le salaire passent par les revenus engrangés après l’assainissement du fichier du personnel de l’éducation. Une proposition qui nous a été d’ailleurs été soumise par le gouvernement », a-t-il indiqué.
Selon Aboubacar Soumah, les cadres qui sont contre l’aboutissement du protocole d’accord sont connus : « Le protocole d’accord a été accepté par le gouvernement. Mais depuis qu’on a fait appel à l’inspecteur général du Travail, Dr. Alya Camara et le Chef de Cabinet du Ministère de la Fonction Publique, Mohamed Traoré sont responsables de tous les cas de fictifs dans le pays, ils ne vivent que de cela.
Au lieu de radier les fictifs que nous leur avons présentés, ils ont plutôt préféré radier les enseignants en situation de classes en lieu et place des fictifs dans le seul but de créer la confusion » a-t-il accusé.
Très en colère, il a appelle tous les enseignants à une marche de mécontentement dès ce jeudi 10 janvier 2019 : « Nous demandons la population d’accompagner les enseignants à une marche demain jeudi sur toute l’étendue du territoire national ».
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com