Dans une récente interview accordée à Mosaïque Guinée, le ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a annoncé l’arrivée prochaine des taxis électriques à Conakry. Cette nouvelle initiative selon lui, vise à transformer le paysage du transport urbain dans la capitale guinéenne, tout en s’inscrivant dans la vision du président de la transition le Général Mamadi Doumbouya.

Déjà, lorsque Ousmane Gaoual Diallo occupait le poste de ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique, il avait promis la relance de Guinée Télécom, une promesse qui reste encore à être concrétisée. Aujourd’hui, le ministre se tourne vers un autre secteur si important, celui des transports, avec une nouvelle promesse.

« Nous travaillons actuellement à expérimenter les taxis électriques. Les premiers lots devraient arriver avant la fin de l’année », a-t-il affirmé.

Cependant, plusieurs questions demeurent quant à la réalisation effective de ce projet. D’après le ministre, il reste encore des conditions à remplir, notamment le partenariat avec les banques afin de soutenir cette initiative présidentielle. L’objectif précise t-il, est de remplacer progressivement les anciens véhicules circulant à Conakry et moderniser ainsi le parc automobile de la capitale.

« Nous sommes en discussions pour récupérer les vieux véhicules sous des modalités à définir », a précisé Ousmane Gaoual Diallo.

Des efforts pour concrétiser le projet

Les cadres du ministère des Transports sont à pied d’œuvre pour piloter cette initiative, assure le ministre.

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« Ils sont en contact avec des constructeurs automobiles qui ont accepté de fournir des taxis neufs pour un coût compris entre 60 et 70 millions de francs guinéens. Ces véhicules seront testés dans les prochains mois. »

Pendant que la Guinée œuvre pour introduire des véhicules électriques, d’autres nations africaines comme la République Démocratique du Congo (RDC) s’investissent également dans cette transition. La RDC, qui détient 70 % des réserves mondiales de cobalt, un métal essentiel dans la fabrication des batteries électriques, cherche à se positionner dans la chaîne de valeur de cette industrie. Ce pays, deuxième plus vaste d’Afrique, génère près de deux tiers de la production mondiale de cobalt, mais souhaite désormais exploiter cette ressource pour fabriquer des batteries localement.

Récemment, le président congolais Félix Tshisekedi a visité une usine en Hongrie spécialisée dans la production de composants électroniques pour l’industrie automobile, affirmant ainsi son engagement à transformer son pays en acteur clé de la transition énergétique.

Guinée et RDC : des ambitions similaires, des défis communs

Si la RDC ambitionne de devenir un acteur majeur dans l’industrie des batteries, la Guinée, elle, mise sur l’importation de véhicules électriques pour moderniser son parc automobile. Une coopération entre ces deux pays africains pourrait potentiellement accélérer la réalisation de leurs objectifs respectifs.

Toutefois, cette annonce soulève une question récurrente : la Guinée parviendra-t-elle à concrétiser ce projet, ou sera-t-il relégué aux oubliettes comme la relance de Guinée Télécom ou l’arrivée des bus interurbains, également annoncée il y a quelques mois par le même ministre ?

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Rappelons-nous cette célèbre citation de l’ex-président Alpha Condé : « En Guinée, plus le mensonge est gros, plus on te croit. » Seul l’avenir nous dira si cette nouvelle promesse se réalisera.

À suivre !

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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