La politique ce n’est pas la religion. Ce n’est pas non plus la perversion et le reniement de soi au gré des circonstances tel c’est devenu la norme pour bon de gens en Guinée, manipulables à souhait, ces marionnettes.

C’est le cas de monsieur Bah Oury, prêt à tout sacrifier actuellement pour préserver des avantages éphémères liés à son poste. Lequel? Celui de Premier ministre fantoche!

La nébuleuse au pouvoir dont-il ne tarit pas d’éloges a eu tout le temps et toutes les opportunités pour faire ses preuves. Mais depuis bientôt trois ans à la tête du pays, cette junte aux mille péchés, a été incapable de prendre en compte les préoccupations les plus élémentaires des Guinéens comme ce bas peuple à qui ils doivent tout et qui vit au quotidien une gouvernance désastreuse sur fond d’atrocités.

Des assassinats ciblés, des arrestations illégales, des expéditidions punitives extrajudiciaires, les déguerpissements illégaux et inhumains, les détournements des déniers publics, l’exclusion et une corruption sans précédent. Autant de parjures sanctionnées par l’impunité qui fait également la réputation de nos agents des forces de l’ordre.

Dans son illusion à vouloir confisquer le pouvoir, le CNRD a en outre pris goût à la division et la manipulation ethnique. Avec leurs agissements, le Général Mamadi Doumbouya et ses laquais ont mis à rude épreuve la paix, la quiétude sociale et l’unité nationale. De graves dérives autoritaires qui risquent à ce rythme de semer désordre et chaos en Guinée.

Le comble de l’inconscience, c’est le Premier ministre Bah Oury qui anime une conférence de presse pour tenter de défendre l’indéfendable avec la volonté de ses complices du CNRD d’outrepasser le délai de la transition fixé à 24 mois et obtenu de commun accord avec la CEDEAO sans compter sa première année de gouvernance unilatérale, là où tout a d’ailleurs foiré.

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Au lieu de se confesser et de demander pardon au peuple de Guinée qui subit actuellement les graves conséquences de l’amateurisme et du pilotage à vue du gouvernement dont-il à la responsabilité, la junte se révèle chaque jour par son manque d’empathie.

Devons-nous rappeler à monsieur Amadou Oury Bah, que la transition est éminemment politique et qu’il n’est guère possible de la mener à bon port sans les vrais acteurs politiques et sociaux?

Devons-nous rappeler au Premier ministre d’une junte en déconfiture qu’ils ne sauraient vanter leur patriotique en lieu et place de ceux qui depuis des années se battent pour l’avènement d’un véritable État de droit en Guinée?

Devons-nous rappeler au PM Bah Oury que la Guinée n’a pas un problème de texte mais d’hommes et de femmes à la fibre patriotique, capables de s’engager pour le présent et l’avenir de cette Nation?

Visiblement oui! C’est ainsi qu’il faut rappeler aux bourreaux d’aujourd’hui que les plaies sont encore ouvertes et profondes. Et qu’en conséquence, ils doivent se taire et agir rapidement pour le retour à l’ordre constitutionnel en permettant aux Guinéens de choisir leurs représentants légitimes à même de les réconcilier.

Devons-nous enfin rappeler au CNRD et à ses sbires que les valeurs de la démocratie, de la liberté et des droits humains sont universelles? Et que de ce point de vue, il n’appartient pas aux militaires de se substituer aux acteurs politiques et sociaux? Le RAVEC, la fameuse nouvelle Constitution et le budget onéreux de 600 millions de dollars pour le retour à l’ordre constitutionnel ne sont qu’une farce pour retarder la transition.

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Nous avons la constitution de 2010 qui prend en compte toutes les préoccupations de notre peuple. Il suffit de l’améliorer et de la soumettre au vote populaire. Ensuite, nous avons un code électoral révisé et un fichier électoral assaini et consensuel qui a permis l’organisation de la présidentielle du 18 octobre 2020.

Bah Oury doit arrêter ses cours théoriques pour admettre que ce qui retarde actuellement le retour à l’ordre constitutionnel, c’est bien sûr le manque de volonté politique, c’est-à-dire la mauvaise foi du CNRD.

Dans le contexte actuel, il est important pour tout le monde d’apprendre de l’existence du pouvoir d’hier en sachant qu’il ne sert à rien de menacer aujourd’hui.

Chers Bah Oury et compagnie, vous avez échoué sur toute la ligne et le peuple de Guinée vous a à l’œil. Depuis deux ans le désespoir, le népotisme, le favoritisme et la brutalité du régime ont conduit 29.000 jeunes en Occident malgré les risques du désert et des embarcations de fortunes.

Je pense à nos frères et sœurs qui, fuyant la misère dans leur pays, ont péri récemment au Sénégal dans les eaux froides de la Méditerranée. C’est pourquoi, nous insistons pour mettre un terme à ce régime calamiteux à la gestion affairiste, empêtré dans une corruption sans précédent et boulimique.

Que cela soit clair, la fin de la transition reste fixée au 31 décembre 2024, pas un seul jour de plus! Ce ne sont pas des contres-vérités éhontées d’un Premier ministre qui changeront la donne.

Souleymane SOUZA KONATÉ, Président de la Commission communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication du Président de l’UFDG.

NB : Cet article n’engage pas la rédaction du Courrier de Conakry

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