Petit à petit, l’oiseau fait son nid ! Lancé en 2020 à Conakry, le Salon de la Lecture (Salec) est en train de prendre une nouvelle dimension. Après la première édition qui s’est limitée dans la capitale guinéenne, l’acte II de cet événement littéraire se nationalise et offre la chance à tous les jeunes du pays de participer à ce concours.

A l’occasion du lancement officiel de la nouvelle édition qui a eu lieu ce samedi dans un réceptif hôtelier de la place, les organisateurs ont annoncé les couleurs du Salec 2022.

Cette cérémonie solennelle a été présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports. Elle est marquée par la présence de l’ambassadeur de cette édition, le chanteur sénégalais, Didier Awadi et du président de l’Association des Écrivains de Guinée, Facely 2 Mara, ainsi que d’autres personnalités.

Du 23 mars au 1er avril, plus de 20 écoles et une quinzaine d’universités du pays prendront part à cette édition qui est prévue à Conakry. En plus de la capitale, 36 autres candidats issus des régions administratives vont participer à ce concours. Cette sélection est faite grâce à l’implication des représentants du Salec à l’intérieur du pays qui travaillent en étroite collaboration avec les différents établissements et autorités locales. Car l’ambition des organisateurs de ce projet est d’offrir la même chance de réussite à tous les enfants guinéens notamment ceux qui vivent dans le pays profond.

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Cependant avant le concours, les participants bénéficieront d’un atelier d’écriture et d’une formation sur le développement personnel, sur la prise de parole en public et sur le résumé de texte.

Dans son intervention de circonstance, le ministre Lansana Béa Diallo affirme que :

« C’est toutes les problématiques qu’on a avec les jeunes qui quittent effectivement l’intérieur du pays et qui décident de venir à Conakry pour partir ailleurs. Par ailleurs, ils rêvent d’aller en Europe, d’aller aux USA, parce qu’ils pensent que l’avenir est là-bas… Je pense qu’aller à l’intérieur du pays mettre des outils en place pour faire comprendre que le développement et l’avenir est ici est important. La lecture fait évidemment partie de cette dimension là et le travail que vous êtes en train de faire est très important. Au niveau de mon département, on est prêt à vous accompagner et à vous soutenir dans votre projet. Votre message passera certainement au niveau de mes collègues ministres, du premier ministre et du président de la république Mamadi Doumbouya »

Quant à la commissaire générale du Salec, Kadiatou Kaba, elle est revenue sur l’importance de ce rendez-vous littéraire.

« Nous avons décidé d’organiser le Salec, parce qu’on a constaté que la lecture est tout, sauf une priorité chez nous. Mais, on a aussi compris que la faute n’était pas de la part des apprenants mais plutôt que c’est tout un système qui était handicapé. Il fallait trouver un remède et ce remède c’était d’organiser ce concours qui permettra à ces jeunes, s’ils ont la chance d’être des lauréats de prendre part au livre d’Abidjan, au salon du livre de paris et pourquoi être des boursiers que notre partenaires ambassade de France nous offrira ».

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« Le but du Salec, c’est comment faire en sorte que les jeunes soient accrochés à la lecture » dira la présentatrice du Journal télévisé de la RTG.

C’est sans surprise que l’invité de marque, Didier Awadi a pris la parole pour apprécier à sa juste valeur ce projet.

« Le Salec relève là un défi important pour nos pays. Le défi du savoir, le défi de la connaissance, une formation adéquate aux besoins du développement de notre continent. Elle (Kadiatou Kaba) a touché ce qu’il fallait toucher. C’est fort que ça soit une jeune fille qui prenne courage pour dire j’investis, dans la connaissance, dans le savoir. Ma prière aujourd’hui serait que les autorités guinéennes accompagnent cette dynamique ».

Parlant de son apport personnel, le rappeur panafricain promet d’apporter plus de visibilité au niveau international à ce projet.  Il assure qu’il effectuera des plaidoyers auprès des partenaires afin qu’ils puissent accompagner le Salec.

Ibrahima Bah

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