Pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme dans le secteur minier, l’Association guinéenne pour la transparence (AGT) a organisé, le 13 juillet 2021, un atelier de formation d’un jour sous le thème « Renforcement des capacités en faveur des négociations en pierres et métaux précieux sur la mise en œuvre du processus de la conformité dans la lutte contre le blanchiment des capitaux ».

La tenue de cet atelier à Conakry a été possible grâce à l’appui technique et financier de la Fondation OSIWA. Il vise à informer et à sensibiliser les  acteurs évoluant dans le secteur de l’orpaillage sur les enjeux et les dangers liés au blanchiment des capitaux dans leur secteur.

Dans son discours de bienvenue, le président de l’Association guinéenne pour la Transparence (AGT), Oumar Kana Diallo, s’est réjoui de l’organisation de cet atelier à l’intention des membres de l’Union nationale des orpailleurs de Guinée (UNOG) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux.

« Le but de ce projet est d’avoir un secteur privé engagé dans l’avancement et la mise en œuvre des normes et recommandations de lutte contre le blanchiment de capitaux pour mettre  fin aux flux financiers illicites résultant de la corruption qui, dans sa phase pratique, doit obligatoirement inclure la mise en place des organes de supervision et de surveillance pouvant procéder à l’identification des clients, de leur profil, de la nature des transactions, des bénéficiaires effectifs, des personnes politiquement exposées »,a fait savoir Kana Diallo.

Le secrétaire général de l’Union nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG), Karifa Condé a affiché toute sa satisfaction de voir  l’organisation de cet atelier en faveur des membres de son organisation.

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La lutte contre le blanchiment des capitaux est une  préoccupation mondiale. C’est pourquoi, selon Koly Mara, président  de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF-GUINEE), la Guinée n’est pas aussi en marge de cette situation. Il a demandé ainsi aux orpailleurs de s’impliquer davantage dans la lutte contre le blanchiment des capitaux dans leur secteur en Guinée : « Vous les opérateurs, vous êtes les maillons essentiels dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme. Simplement parce qu’à travers l’or, à travers le diamant, les gens peuvent blanchir leurs capitaux, l’argent sale. Ils peuvent venir avec de l’argent sale ici changer en devises, aller vers les miniers là où vous vous achetez de l’or, supposons à 15 000 francs le gramme eux ils vont proposer 20 000 francs le gramme parce que c’est de l’argent sale. C’est l’argent issu de la vente de la drogue ou autre chose. Vous voyez par exemple quelqu’un construire un immeuble de dix étages il y a personne là-dedans il met les climatiseurs et puis il attend. Donc si vous investissez de tel montant vous ne cherchez même pas à ce que les gens puissent occuper, ça veut dire quelque part il y a de l’argent sale. Vous pouvez aussi être menacé par ces criminels financiers là. C’est pourquoi on essaye de vous sensibiliser pour que vous compreniez réellement le sens de cette lutte. Quand vous constatez de tels cas, vous avez obligation de venir déclarer à la CENTIF. Du fait de déclarer n’a rien d’incident sur vous en personne. »

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À cette occasion, le Directeur national adjoint des Mines, Vaféré Coulibaly, n’a pas manqué de souligner l’engagement des autorités guinéennes pour la lutte contre la corruption : « Au nom de son excellence Abdoulaye Magassouba, ministre en charge  des Mines et de la Géologie, je peux vous rassurer de la détermination de notre département de mettre en œuvre la détermination du président de la République de faire de la Guinée un pays sans corruption. Une vision traduite dans la déclaration de la politique générale du gouvernement de Dr Ibrahima Kassory Fofana. Conscient et convaincu que cet atelier sera un plus dans la lutte contre cette pratique qui nous assaille et qui compromet la paix et la quiétude dans notre pays à travers le financement de terrorisme et de déstabilisation, je vous exhorte à prêter beaucoup plus d’attention et une contribution de qualité est attendue de chaque participant. »

La journée de cet atelier a été clôturée par le président de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG) qui était arrivée tardivement à la dernière minute.

De son côté, le président de l’Union nationale des Orpailleurs de Guinée dit avoir pris l’engagement que les connaissances acquises par sa structure lors de cet atelier seront restituées et capitalisées pour le bonheur de l’économie guinéenne et pour le développement de la Guinée.

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