A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida qui est marquée par une campagne de sensibilisation dans la capitale  Conakry, le Chef de Mission Belgique en Guinée, David Thérond a répondu aux questions de notre reporter. Lisez !

Depuis quelques années MSF est en Guinée et participe activement à  la lutte contre le VIH/Sida, dites-nous qu’est-ce  qui a été fait ?

C’est une riche expérience pour notre organisation et notre partenaire le programme national de lutte contre les hépatites. Parce que nous menons un combat contre la maladie depuis 18 ans avec d’autres partenaires. Donc le travail accompli jusqu’à aujourd’hui a été très fort . Cependant, il reste encore beaucoup à faire, il me revient de bien insister sur le dépistage précoce pour faire face à la maladie.

Parlant de la maladie, quels sont les moyens de contagions de la maladie ?

La  contagion est liée à la plus part du temps par des rapports sexuels non protégés et aussi la transmission de la mère à l’enfant à travers l’allaitement.

Selon vous, peut-on guérir de la maladie en 2021 ?

En Guinée ou ailleurs, on ne peut pas guérir de la maladie. Il n’y a pas de médicament qui guérit le VIH. Par contre, il y a différente manière de traiter cette maladie avec par exemple prendre un médicament à vie tous les jours qui permet de vivre avec la maladie sans problème, vivre une vie normale., une vie sociale (avoir des enfants). Cela est favorisé avec un dépistage précoce, il faut se faire tester ne serait-ce que par curiosité.

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Existe-t-il des traitements disponibles pour le VIH/Sida ? Si oui lesquels ?

Il y a des traitements qui existent pour les maladies qui sont associées aux VIH. Puisqu’une fois on est atteint du virus, notre système contre la maladie se réduit. A ce compte là, nous pouvons être victime d’autres maladies qui parfois tuent plus que le VIH parce qu’en fait le VIH se détecte tout de suite, en moins de 30 minute on a le résultat. Par contre, les symptômes peuvent se développer dans les 10 ans. Mais une fois que notre système immunitaire est plus faible, notre système de protection est plus faible, d’autres maladies peuvent se greffer à ça et ces maladies peuvent nous tuer avant le VIH. Donc le dépistage du VIH peut permettre de prendre un traitement très rapide et d’avoir une vie normale mais surtout de prévenir d’autres maladies.

Que peut-on retenir de la prévalence en Guinée ?

En Guinée le taux de prévalence est de 1,5 %. Il y a plus de 110 personnes porteuses de VIH Sida et 44 000 ignorent leur statut. Chaque année 3200 personnes meurent de la maladie dont moins de 25% sont liés au manque de dépistage. C’est pour cela qu’il est important pour tout un chacun de venir se dépister dans les services de santé surtout que c’est gratuit.

Pour finir quel est votre message à l’endroit des personnes qui stigmatisent les malades ?

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La stigmatisation fait partie des paramètres qui tuent plus que la maladie. Parce que quand on a honte ou on a peur de partager son statut avec la personne qui partage notre vie (la famille ou la communauté) on a peur d’être rejetée.  Mais ce qui est important, c’est de bien écouter la personne, la comprendre et garder normalement qu’on peut vivre avec la maladie VIH, quelqu’un qui vit avec le VIH positif peut vivre avoir des enfants négatifs. Il y a aucun problème à ça, donc faites vous dépister, le plus tôt possible si vous avez un doute c’est gratuit allez-y.

Propos recueillis par Ibrahima Bah

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