A l’appel du Front National pour la Défense de Constitution (FNDC), des milliers de citoyens ont rallié la Maison centrale de Conakry[1] dans l’espoir de voir Foniké Mangué Libre. Le rendez-vous donné pour ce 06 septembre à10 h a été repoussé pour 14h et n’a finalement pas eu lieu. Foniké Mangué et d’autres citoyens ont passé une nuit de trop en prison. De quoi décevoir ces milliers de citoyens armés d’un vent de liberté.

Des citoyens venant des quatre coins de la capitale se sont massivement regroupés devant la maison centrale pour accueillir les détenus politiques.  Cette foule en liesse est composée de toutes les couches sociales, des jeunes, des femmes et dont la grande partie est constituée de militants et sympathisants de l’opposition guinéenne ainsi mais aussi d’activistes du FNDC.

L’espoir et la mobilisation n’a pas suffit à libérer les détenus politiques de la maison centrale.

Pour Aboubacar Biro Soumah président du parti pour le progrès et le changement, cette présence des citoyens prouve à la communauté internationale que ce renversement du régime Condé a été très bien accueilli par le peuple de Guinée qui a trop souffert.

« Aujourd’hui nous sommes là pour dire non à la communauté internationale notamment à l’union africaine et à la CEDEAO dans leur soutien à Alpha Condé en condamnant la prise de pouvoir par les militaires. On lance un appel à tous les militants et sympathisants de venir à monter à l’opinion internationale que le peuple soutient les militaires parce qu’ils sont venus à un moment où le pays ne savait plus quoi faire. On a eu aussi la promesse de la libération de nos amis. Alors nous sommes là pour les accompagner pour leur montrer que quand ils sont en prison nous étions avec eux et lorsqu’ils sortent nous sommes avec eux. Nous remercions le bon Dieu de nous avoir donné cet homme, Mamady Doumbouya qui a libéré notre pays ».

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 Au fil du temps, la foule commençait à grossir pour mettre la pression et réclamer la libération des prisonniers tant attendue notamment celle de Foniké Mangué qui était encore à l’hôpital Ignace Deen. Suite à cette forte pression, les forces de sécurités ont usé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Les forces de l’ordre ont érigé des barrages pour empêcher l’accès à la Maison centrale des citoyens.

Une grande déception pour les citoyens qui ont finalement quitté les lieux.  Sur le chemin du retour, les citoyens gardaient l’espoir de voir Foniké Mangué et les autres libres dans les jours qui suivent.

Soya Gallet

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