Alors que la pression internationale s’accentue sur les autorités guinéennes, par rapport aux cadres du FNDC détenus depuis début août 2022, leur dossier vient de connaître un nouveau rebondissement. Un énième coup de théâtre qui vient rallonger la « souffrance » de Foniké Mengué et d’Ibrahima Diallo à la maison centrale de Conakry.

Le Parquet Général de Conakry a introduit un pourvoi en cassation devant la Cour Suprême suite à l’ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi devant le Tribunal Correctionnel de Dixinn, rendu le 25 novembre 2022, par la Deuxième Chambre de Contrôle de l’Instruction de la même juridiction.

Cette décision agace la défense des activistes qui dénonce une action initiée « hors délai ». Ce pourvoi vise sûrement à maintenir en détention aussi longtemps que possible les sieurs SYLLA et DIALLO, fustige le collectif.

Pour preuve, selon les avocats, le pourvoi du Parquet Général a été introduit 11 jours après le 25 novembre 2022, date du prononcé de l’arrêt de la 2ème Chambre de Contrôle de l’Instruction, alors que la loi exige 6 jours.

Pour étayer leur argumentaire, Maitre Salifou Béavogui et ses confrères citent l’Article 124 de la Loi L/2017/003/AN du 23 février 2017 portant sur la Cour Suprême.

Selon eux, ledit pourvoi n’a jamais été notifié, même hors délai aux détenus. Or, disent-ils, le pourvoi du Parquet Général devait être notifié dans les 3 jours de la déclaration aux 2 détenus de la Maison Centrale.

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« Toutes ces multiples violations de la loi seront suffisamment exposées devant la Cour Suprême de la République de Guinée afin d’obtenir le rejet pur et simple du pourvoi du Parquet Général de Conakry », annonce le collectif des avocats qui défend Saikou Yaya Barry, en soin à Tunis, Oumar Sylla et Ibrahima Diallo. La Cour Suprême va devoir désormais trancher.

Avec Africa Guinée

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