Des milliers de citoyens se sont mobilisés ce matin pour accueillir Foniké Mangai et d’autres détenus politiques à leur sorti de la maison centrale. Mais, ces citoyens ont regagné leur domicile sans aucune libération. Après la chute du pouvoir d’Alpha Condé, beaucoup de personnes s’attendent à la libération immédiate des détenus politiques dont les membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).
L’appel du FNCD à une mobilisation pour la libération de Foniké Manguai et la promesse du Colonel Mamady Doumbouya, n’a pas suffit pour obtenir une libération des détenus politiques la matinée du 06 septembre.
L’attente a été longue. Annoncée pour 10h , la libération de Foniké Mangui est repoussé pour 14 h ; puis elle n’ a pas lieu.
L’un des avocats du FNDC, Me Mohamed Traoré a expliqué les raisons au micro de notre envoyé spéciale à la Maison Central de Conakry.
« J’ai appris comme tout le monde que ces détenus allaient recouvrir à leur liberté aujourd’hui. C’est pourquoin, je me suis rendu à l’hôpital Ignace Deen où j’ai rencontré Foniké Mangué qui est jusqu’à présent dans sa cabine de l’hôpital. De là, je suis venu à la maison centrale pour pouvoir rencontrer les détenus mais malheureusement il ne m’a pas été permis de les voir. La direction de la police nous a dit que pour l’instant, les détenus sont dans leur cellule. Il n’y a pas de visite. J’ai rebroussé chemin. Donc j’attends que cette mesure soit effective et que l’information soit bonne. En tout cas, ça sera un bon dénouement pour ces gens qui sont détenus dans les conditions que vous savez depuis plusieurs mois », a indiqué Me Traoré.
Mais le FNDC avait elle reçu une information formelle ou officielle pour la libération des détenus ? La réponse est non. Car l’administration pénitentiaire n’a reçu aucun document officiel lui instruisant de procéder à la libération d’un quelconque détenu.
« Entre la liberté de nos camarades et l’existence d’un document il y a un écart. On avait fait la déclaration mais il n’y a pas de document officiel ordonnant la mise en liberté. Nous sommes en contact avec certains qui nous disent que la question sera réglée d’un moment à l’autre, mais on ne peut savoir si c’est dans une heure ou deux heures. ». a répondu Me Traoré.
Soya Gallet