Comme annoncée, la marche blanche des femmes de l’opposition a effectivement eu lieu ce mercredi 7 mars 2018.
Toutes vêtues de blanc avec des foulards rouge attachés pour les unes sur la tête et autour de la hanche pour d’autres, ces femmes tenaient des pancartes sur lesquels on pouvait lire ‘’Trop de mort et l’Etat dort encore’’, ‘’Halte à la corruption’’, ‘’A bas la Justice’’ entre autres.
Ces femmes ont marché du carrefour Concasseur au rond-point de Bambéto. L’objectif est de dénoncer les crimes commis lors des manifestations de l’opposition pendant le régime Alpha Condé, l’injustice dont sont victimes les militants de l’opposition qui ont trouvé la mort lors des violences politiques. Elles expriment un ras-le-bol face général face à la gouvernance Condé.
Prenant la parole devant les militantes, parentes des défunts et autres partisanes, l’honorable Mariama Tata Bah a dit ceci : « Les femmes des victimes ont décidé de marcher pour dire à Alpha Condé et son gouvernement qu’elles en ont ras-le-bol. Nous réclamons justice pour nos morts. On n’a pas une justice capable de faire le travail. 90 morts, c’est trop », a lancé la députée de l’Union des Forces Démocratique de Guinée.
Hadja Halimatou Dalein Diallo, épouse du président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée est elle aussi dans le même sens: «Trop c’est trop ! Vive nos martyrs ! Nous sommes là ! Nous sommes à côté d’eux. Nous allons continuer le combat jusqu’à ce qu’il y ait une Guinée unie et prospère. Femme de Guinée il est temps. Levons nous ! La prochaine victime, nous allons nous rendre à Sékhoutouréyah pour dire à Alpha Condé plus jamais ça. Nous sommes des mamans, des mères » a-t-elle confié.
Il faut noter que plusieurs femmes des partis politiques étaient présentes à cette marche. On peut citer Mme Bangoura Hadja Fatou du parti de l’unité et de la solidarité de Guinée (PUSG), Hadja Hadiatou Barry de l’association des victimes du camp boiro, la première responsable du parti GRUP, Mme Deen Touré présidente des femmes de l’UDG, Mme Makanéra Emilie Koévogui, les mamans des victimes des manifestations de l’opposition, qui ont aussi passé des messages dans les différentes langues du terroir.
Nantènin Traoré