A quelques jours de l’ouverture des classes (3 octobre 2023), les parents d’élèves se bousculent dans les marchés pour payer les fournitures scolaires de leurs enfants. Comme souvent, les prix posent problème. Les frais des fournitures scolaires opposent vendeurs et clients. Chaque partie se plaigne de son côté. Si les vendeurs assurent que cette année les prix sont moins chers que l’année dernière, les clients estiment que ces prix ne sont pas abordables.

Au grand marché Madina situé dans la commune de Matam, marchands et clients se discutent en longueur de journée. Certains clients, c’est après avoir fait le tour du marché qu’ils acceptent enfin de payer le prix fixé par les vendeurs – qui sont aussi obligés de baisser les frais pour ne pas rentrer sans rien à la maison.

Selon ce parent d’élève, Alya Diakité, les vendeurs profitent de l’approche de l’ouverture des classes pour augmenter les prix.

« Je suis venu acheter les fournitures scolaires pour mon petit frère mais les prix sont très chers. Le sac que je viens d’acheter, la vendeuse m’a dit que c’est 250.000gnf, difficilement elle a accepté de baisser à 150.000gnf. Comme nous sommes à quelques jours de l’ouverture, les vendeurs profitent de ce moment pour faire grimper les prix. Ce n’est pas normal. » a-t-il déploré avant d’ajouter :

« Sinon quelques semaines après, quand tu reviens au marché, les sacs vendus à 150.000 gnf, seront revendus à 75.000gnf. Par exemple, l’année dernière, j’avais acheté tôt le sac de mon petit frère à 90.000 gnf. Actuellement ce même sac est à 150.000gnf. Donc, nous les parents d’élèves, on est confronté à ce genre de problème. On veut que l’Etat nous aide. »

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Quant à la marchande Hawa Bangoura, elle soutient que cette année les prix sont abordables mais les fournitures scolaires marchent difficilement.

« On a tous les fournitures scolaires avec nous mais ça ne marche pas. Pourtant les prix sont abordables mais les clients n’achètent pas. Comparativement à l’année dernière, on revendait un sac à 250.000 gnf mais actuellement c’est 150.000gnf. Les tenues sont revendues entre 20.000 à 18.000 gnf par mètre, et les cahiers aussi sont à 20.000gnf. Mais malgré cette réduction, les clients ont du mal à acheter. On n’a pas assez de bénéfices, les clients discutent trop le prix. Parfois on est obligé de céder parce que les temps sont durs actuellement, il n’a y a d’argent. »

Plus loin, Hawa Bangoura lance un message aux autorités de la transition : « Nous prions les autorités d’aider les femmes, de favoriser la réduction des prix pour que les enfants puissent aller à l’école à temps avec les nouvelles fournitures scolaires. »

D’après le constat de notre reporter, il y a encore beaucoup de parents d’élèves qui n’ont pas acheté les fournitures scolaires de leurs enfants. Ceux-ci risquent de manquer le démarrage des cours fixé le mardi prochain sur toute l’étendue du territoire national.

Ibrahima Soya

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