Les autorités judiciaires de la transition travaillent d’arrache-pied pour démarrer le procès avant la fin de ce mois. A cet effet, on peut noter : la formation des magistrats pour ce dossier et l’avancement des traaux de construction du bâtiment qui abritera le procès. Selon les responsables du chantier, le batiment sera opérationel à partir du 15 septembre 2022.

Dans une sortie médiatique de ce lundi, le Garde des Sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, a annoncé une bonne nouvelle aux victimes du massacre. Il a indiqué que le procès de ces événements douloureux ayant enregistré des centaines de morts et des cas de viols, aura probablement lieu le 26 septembre 2022 à Conakry.

« La date probable de tenue de ce procès est probablement le 26 septembre. Je communiquerai officiellement là-dessus. », a promis l’ex-président du TPI de Dubréka.

Par la même occasion, Charles Wright a révelé pourquoi le Colonel Moussa Tiégboro a ete empeché de sortir du pays.

« Il y a une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire qui interdit les personnes inculpées de sortir du territoire. Monsieur Tiébgoro se présente à l’aéroport, le parquet général dit non vous ne pouvez pas sortir du territoire. Parce que la mesure du contrôle judiciaire jusqu’à la comparution devant le tribunal s’impose. », s’est justifié le ministre.

Parlant des inculpés, les victimes exigent leur présence surtout le capitaine Moussa Dadis Camara. Il était le président de la transition à l’époque de ces événements douloureux au stade du 28 septembre de Conakry. Il y a également son ancien ministre de la défense qui l’avait remplacé au pouvoir, Sékouba Konaté. Mais aussi Toumba Diakité son ancien aide de camp qui croupis en prison depuis plusieurs années.

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Il faut signaler que cette volonté d’organiser le procès du massacre du 28 septembre 2009 est l’une des promesses de la junte au pouvoir qui célèbre ce lundi son premier anniversaire. D’ailleurs, le sujet a été souvent évoqué par le Colonel Mamadi Doumbouya, dans le conseil des ministres hebdomadaire.

Malgré cette envie des dirigeants actuels, une partie de l’opinion à des réserves de la réussite de ce procès. Dans une récente interview accordée à notre rédaction, la présidente de l’Association des Victimes Parents et Amis (AVIPA), Asmaou Diallo, a bien apprécié les avancées de ce dossier, mais craint une parodie de justice.

C’est le même constat que le président de l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), Souleymane bah, fait. Ce dernier sollicite l’accompagnement des partenaires de la Guinée. Il a souhaité que tous les mécanismes soient réunis pour favoriser une justice équitable acceptée par tous.

Ibrahima Bah

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