Conakry- Le ministre guinéen de la Justice, Garde des Sceaux (JGS), Me Cheick Sacko a rassuré l’opinion nationale et internationale de la tenue, en fin d’année 2017, du procès des actes de massacre perpétrés le 28 septembre 2009, au Stade du 28 Septembre de Conakry, rapporte l’AGP. Le ministre de la JGS a donné cette assurance dans une déclaration qu’il a faite suite à la 14ème visite de la Cour Pénale Internationale (CPI) en Guinée autour de ce dossier.

« Je ne dirais pas plus, mais bien entendu après l’instruction on va forcément entamer la préparation du procès. Donc, forcement on va déboucher sur les derniers mois de la fin d’année», a déclaré le Garde des Sceaux.

Les experts de la CPI, conduits par l’analyste adjoint chargé des Situations Franco Matillatana, se disent satisfaits, pour le moment, de l’évolution du dossier.

Devant donc les émissaires de la CPI, le ministre a réaffirmé la compétence de la Justice guinéenne à juger ce dossier qui défraie, depuis des mois, l’actualité judiciaire dans le  pays.

«Au nom du principe de la subsidiarité, la Guinée est compétente et va gérer ce dossier. Il faut que ça soit clair pour tout le monde. J’entends dire que la CPI va récupérer ce dossier, il faut que chacun garde son sang-froid. Laisser la justice guinéenne travailler dans l’harmonie, la tranquillité, dans le professionnalisme et dans le respect strict de la procédure et du droit. Les experts de la CPI nous font confiance, c’est pourquoi ils sont là», a souligné Me Cheick Sacko.

Plusieurs questions ont été rejetées par le ministre pour, dit-il, «le secret de l’instruction judiciaire».

Il a, par ailleurs, invité tous ceux qui ont des noms ou des renseignements sur ce dossier, de les fournir aux magistrats instructeurs en charge de l’affaire, avant de répondre aux déclarations du Général Sékouba Konaté sur son audition.

«Ce n’est pas au Général Konaté de décider comment la procédure d’instruction va être menée. c’est alors le monde à l’envers. J’ai beaucoup de respects pour le Général Konaté. Je penses qu’il sera auditionné», a lancé Cheich Sacko.

Pour les accusés, le ministre a insisté sur le respect du principe de la présomption d’innocence.

«Dadis Camara, Toumba Diakité et les autres personnes qui sont en liberté ou en fonction, peu importe, tout le monde est présumé innocent dans ce dossier. Je suis tout à fait libre dans notre pays, personne ne va m’instrumentaliser, y compris pour ce dossier», a noté le ministre de la Justice, Garde des Sceaux de la République de Guinée.

Source : AGP