Responsables syndicaux de la radio panafricaine et du ministère de la Communication se sont retrouvés ce 4 janvier à Libreville. Une rencontre motivée par plusieurs sujets liés à la survie du média.

Cinq mois de salaires impayés, un matériel technique complètement obsolète, un outil technique quasi-inexistant…autant de difficultés caractérisant la situation actuelle d’Africa N°1. Une crise largement évoquée au cours d’une séance de travail ce 4 janvier à Libreville, entre les responsables syndicaux et les autorités du ministère de la Communication.

«Actuellement, le personnel cumule cinq mois sans salaires et le matériel technique est complètement obsolète. Idem pour la FM, aussi bien au Gabon qu’en Afrique. Les bâtiments sont dans un état précaire. Aujourd’hui, le personnel d’Africa N°1 ne sait plus à quel saint se vouer», a détaillé le président du syndicat des communicateurs d’Africa N°1, peu avant la séance de travail.

Pourtant, a révélé Jean-Félix Ngawin Ndong, la tutelle a mis en place des sous-commissions, censées démarrer le 3 janvier dernier. «Nous revenons donc aujourd’hui, en espérant que ces commissions démarrent effectivement de 4 janvier», a-t-il lancé, conditionnant cependant ces travaux à certains préalables.

«Nous ne pouvons pas aller discuter de problèmes cruciaux concernant le statut du communicateur, la convention d’entreprise, avec le ventre vide», a souligné le syndicaliste. «Nous sommes d’accord pour discuter avec la tutelle et la commission mise sur pieds, mais nous voulons en priorité que soit réglée la question des salaires des agents d’Africa N°1, AGP-Gabon Matin et du ministère de la Culture», a-t-il conditionné.

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Dans ce sens, Jean-Félix Ngawin Ndong a déploré les lourdeurs de la procédure de paiement des salaires des agents de la radio panafricaine. «Le ministre se contente de signer les états de salaire qui lui parviennent, avant de les acheminer à qui de droit», a-t-il relevé. Or, les états de salaires doivent transiter par le service judiciaire, puis le comité de privatisation, avant les ministères de la Communication, de l’Economie et du Budget, avant le trésor public.

«C’est bien trop long, alors que l’Etat s’était engagé, dans un protocole avec la Libye, qu’il prendrait en main Africa N°1, au cas où ce pays avait des problèmes. Ce qui est présentement le cas», a lancé Jean-Félix Ngawin Ndong. Ce dernier a par ailleurs plaidé pour la restructuration de la radio, en lieu et place de la liquidation prônée par certains fatalistes.

«Le dernier conseil des ministres de 2016 avait statué sur une recapitalisation d’Africa N°1. Et nous nous inscrivons dans cette logique, afin que les actions détenues par la Libye soient reprises. Nous sommes donc très contents de cette décision de recapitalisation, en lieu et place de la liquidation, comme l’ont suggéré certains», a conclu Jean-Félix Ngawin Ndong. Vivement une sortie de crise de cette radio, qui a longtemps fait la fierté du Gabon.

Africa N°1 a été créée au Gabon en 1981. Née avec des fonds français et gabonais, la radio se scinde très tôt en deux structures presque indépendantes, Africa N°1 Gabon et Africa N°1 Paris. Début 2000, la France se désengage d’Africa n°1 Gabon qui passe sous le contrôle de la Jamahiriya arabe libyenne en 2007. Depuis, la radio connaît de graves difficultés économiques.

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