A l’occasion du lancement officiel des journées de la presse qui a eu lieu hier mercredi à Conakry, les associations professionnelles de presse en Guinée ont fait des doléances à l’endroit des autorités de la transition. A cet effet, ces hommes de médias souhaitent que la loi L002 relative à la liberté de la presse soit actualisée et améliorée. Ils exigent également que la promotion et la protection des journalistes dans l’exercice de leur fonction soient améliorées.
Devant le premier ministre Mohamed Béavogui accompagné de son gouvernement, le président de l’Union des Radios et Télévisions de Guinée (URTELGUI) Aboubacar Camara, a dans une déclaration conjointe des associations professionnels des médias, saisi l’occasion pour rappeler quelques difficultés qui empêchent les journalistes d’exercer pleinement leur fonction.
« Nous profitons de cette journée pour énoncer quelques écailles qui assaillent la presse guinéenne. Ça été entre autre la loi L002 relative à la liberté de la presse… mérite de dépénaliser le délit de presse en république de Guinée dans sa dimension privation de liberté. Il convient cependant, de mentionner que des actes allant dans le sens contraire de cette loi sont encore posés dans la reine judiciaire. Une amélioration et une actualisation de certaines dispositions de cette loi paraissent nécessaire pour tenir compte de certains types de nouveau médias comme les web TV et radios. Dans la même lancée, nous sollicitons une amélioration de la promotion de la presse et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier. » a suggéré, le porte-parole des journalistes.
C’est dans ce même ordre d’idée que le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) Boubacar Yacine Diallo, a interpellé ces anciens confrères à plus de professionnalisme dans l’exercice de leur fonction, malgré les difficultés énoncées ci-hauts.
« Aucun journaliste ne se permet de violer ce qui est interdit. Les journalistes doivent empêcher aussi ceux qui voudraient profiter de leur antenne, pour par exemple lancer des appels à la violence ou à des choses qui sont interdites. » a exigé le président de la HAC.
Par ailleurs du côté du gouvernement, le ministre la sécurité et de la protection civile, Bachir Diallo, a pris la parole pour apporter des précisions sur le rôle de son département dans le respect de la liberté d’expression et dans le maintien de l’ordre public.
« L’instruction du gouvernement à travers le ministère de la sécurité dans un schéma du maintien de l’ordre qui s’attache à renforcer les conditions de la reconnaissance de la légitimité de l’action de l’Etat à garantir le plein et entier droit de la liberté de manifester tout en permettant d’affermir les capacités d’intervention contre les auteurs des violences. Cette rénovation nécessaire doit se fonder sur les principes suivants : l’anticipation et l’exigence de professionnalisme des unités de maintien de l’ordre, l’emploi de la force de manière graduée est strictement proportionné et uniquement lorsqu’elle est nécessaire. Des sommations plus intelligibles en insistant sur l’inégalité du rassemblement et en fin un meilleur pris en compte de la présence des journalistes fondé sur une meilleure connaissance mutuelle ainsi protéger le droit d’informer… »
Il faut noter que ces journées de la presse dont les activités sont lancées par le premier ministre Mohamed Béavogui, se poursuivront jusqu’au vendredi 6 mai 2022 au Chapiteau du Palais du peuple de Conakry à travers des panels et conférence débat. Cela autour du thème : ‘’Le journalisme sous l’emprise du numérique.
Ibrahima Foulamory Bah