En marge de l’atelier de lancement du projet d’assainissement de la ville de Conakry, le mercredi 5 Avril 2017 dans un réceptif hôtelier de la place. Le responsable de STRAHEG, M. David Camara s’est prêté à nos questions.

lecourrierdeconakry.com : Expliquez-nous les raisons du choix de votre cabinet pour la réalisation de ce projet d’assainissement de la ville de Conakry…

David Camara : Du fait  que nous sommes un bureau d’expertise et  nous avons dans nos domaines d’intervention l’environnement, l’assainissement, l’eau et tout ce qui  est   infrastructures. Comme il s’agit d’un projet d’assainissement, ça fait partie de nos compétences. Et EDE international a eu besoin de nous  pour les accompagner dans ce projet. Donc, tout ce qui est assainissement en Guinée, nous avons une certaine maitrise. Nous connaissons la problématique de  l’assainissement en Guinée. Nous connaissons la problématique de l’eau en Guinée. Tout  ce qui concerne les déchets solides : eau de vidanges, également  les eaux pluviales.

lecourrierdeconakry.com : En vous décrivant comme  connaisseur du terrain, que suggérerz vous en terme plus concret?

David Camara : Cela se discutera dans les groupes thématiques.  Nous avons certes, l’expertise pour faire des propositions. Mais comme il y aura des groupes thématiques pour réfléchir sur chacun des domaines d’intervention. Nous,  avec les   experts qui vont accompagner EDE international, on essayera d’intervenir dans tous ces secteurs. Puisque nous détenons un personnel clé en matière de déchet. Que ce soit l’assainissement autonome, l’assainissement  collectif ou dans le domaine  de ramassage des ordures ménagères, nous avons des expertises. Nos experts vont accompagner tout au long de l’étude EDE international pour que les résultats qui vont sortir soient vraiment des résultats conformes, répondants aux besoins de la population.

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Lecourrierdeconakry.com : Vous un êtes donc un duo aguerri.  Peut-on savoir, le mécanisme que vous comptez mettre en place pour en finir avec les ordures à Conakry ?

David Camara : Vous savez, dans de telles démarches, il y  plusieurs paramètres à prendre en compte. D’abord, nous accompagnons un groupe d’experts dans la réalisation d’une enquête  ménage qui est en train de se mener maintenant sur le terrain. Donc, à partir de l’enquête ménage, il y aura des relevées  de données des réalités de terrain. Ensuite, ces données seront exploitées. Nous, en tant Guinéen, en tant bureau local ayant des compétences et des connaissances  sur ces secteurs, nous interviendront afin que les solutions idoines soient trouvées. Si je prends par exemple la gestion des déchets solides, tout le monde sait qu’à Conakry, les dernières pluies qui sont tombées, tout le monde a profité pour déverser les eaux, bien que ce fût à partir de 2 heures et 3 heures du matin, mais le lendemain les rues étaient envahies de déchets. Donc, ce sont des questions à ne pas négliger. Nous connaissons cette réalité. Nous connaissons par exemple la saison, une fois que la pluie commence à Conakry les fosses septiques et les latrines mal construites sont toujours déversées dans la rue. Donc, nous connaissons cette réalité. Dans la mise du projet de cette étude, nous veillerons à ce que ces réalités ne soient  négligées. Puisque ce sont des réalités dues peut-être à mauvaise conception des ouvrages. C’est dû à un manque d’information des populations. C’est peut-être dû à un manque d’engagement des autorités locales. Donc, on va essayer avec l’appui des autres experts donner les directives qu’il faut pour qu’une solution réelle soit trouvée à ces problèmes. Du fait que l’assainissement ne peut pas être traité de façon unilatérale. Il faut que ça soit une solution intégrée. Que les eaux pluviales soient prises en compte. Que les déchets solides soient pris  en compte. Que les pots du village soient pris en compte. Il faut une solution pour ça. Donc, pour que la solution puisse être définitive, il faut que toute la chaine soit prise en compte dans la recherche  de solution.

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Lecourrierdeconakry.com : La société civile aussi a fait des réflexions sur la question. Comptez-vous l’intégrer dans vos données ?

David Camara : Bon, je pense que c’est l’importance des groupes thématiques. Vous savez, dans ces groupes thématiques, la société civile est représentée. Puisque ces groupes qui vont réfléchir  sur les différentes questions vont regrouper les PME qui interviennent dans la gestion des ordures. Et les entreprises qui interviennent dans la gestion des réseaux d’égouts. Et les individus, les exploitants, camions vidangeurs. Tout sera pris en compte pour que vraiment la solution qui va être proposée soit une solution efficace.

                     Propos recueillis par Nantènin Traoré

 

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