Radios, télévisions, journaux, sites internet sont au cœur du quotidien des africains et des évolutions des pratiques sociétales, économiques, éthiques et politiques.

On dit souvent qu’ils constituent le 4e pouvoir car leurs puissances résident dans la capacité à faire et à la fois défaire une entité ou une personne.

Mais qu’en est-il de la société ?

Ces « juges de la vérité » sont l’objet par constatation de scandales à haute tension avec une avalanche de programmes colporteurs de perversité, d’atteinte aux bonnes mœurs, d’outrage au public avec des clichés dépourvus de toute pudeur et à la recherche du sensationnel portant atteinte à la dignité de la personne humaine.

Tout porte à croire que nos médias jouissent d’un zèle qui pousse vers l’extrême inacceptable car ils semblent en fait refléter l’image d’une société qui associe la nature à la contre-nature comme liberté, perversion et éthique comme émancipation, mœurs et pudicité comme coutume datante.

Alors que les médias ont un rôle éducationnel même s’il est non formel, la course pour le buzz et les polémiques les plus insolites est un tremplin aujourd’hui quand on sait que peu de médias proposent souvent des contenus potables et inscrits dans une optique progressiste de la société accompagnée de valeurs et en respectant les clauses normatives de leurs professions.

En tout état de cause, ils sont pointés du doigt pour être des acteurs de la dépravation des mœurs de la société au-delà de la manipulation de la masse.

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Il est vrai que notre société est de plus en plus individualiste et dans ce socle fissuré où le singularisme se substitue au pluralisme, l’individu n’appréhende plus l’éthique et les mœurs comme une chair endogène à la stabilité sociétale, mais plutôt comme un moyen de gain d’efficience qui nourrit les professionnels et qui alimente les ardeurs des téléspectateurs et internautes.

Malgré tout, n’oublions pas les quelques victoires remportées par la force des médias pour la démocratie, la justice sociale et la liberté d’expression…

Mais dans ce 21e siècle sous tension, c’est sous l’apanage d’une culotte rouge grossière qui privilégie la débauche de l’éthique qu’à l’air de se présenter les frasques médiatiques africaines.

Madina Tall 

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