Le secrétaire préfectoral du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) de N’Zérékoré, Fayala Doubouya a été accusé de traitrise par le secrétaire général national Aboubacar Soumah après avoir annoncé la fin de la grève des enseignants de cette ville.

Suite donc à cette qualification, Fayala dit être déçu d’Aboubacar Soumah pour avoir tenu de tel propos à son encontre. Il l’a dit lundi dernier lors d’un entretien qu’il accordé à notre rédaction. Selon lui, les accusations de son camarade Soumah ne sont pas non fondées : ‹‹C’est une déception qu’un responsable tienne  des affirmations non fondées comme ça. Il dit que moi j’ai eu une bourse d’étude pour la Chine. Je ne sais pas si c’est le karaté que je vais aller apprendre là-bas, parce que moi je suis juriste de formation, qu’est-ce que je peux aller chercher en Chine? Mais c’est sa façon de prendre les choses. Ce que je peux lui dire, c’est que la décision n’est pas de moi. C’est l’émanation de tous les enseignants de N’Zérékoré ›› rétorque Fayala Doumbouya.

C’est le vendredi 14 décembre 2018 que Fayala a annoncé la fin de la grève des enseignants. Une déclaration qui a irrité la colère du secrétaire général, Aboubacar Soumah et de certains de ses paires qui lui ont traité de corrompu et de  traitre. Du coup, il a été destitué de son poste par communiqué radiodiffusé et remplacé par Severain Soumaoro.

Sélectionné pour vous :  Etablissements Publics: Deux hauts cadres sanctionnés pour "malversations financières"

De son côté, il a justifié les raisons de sa décision qui est à l’en croire est liée à la souffrance des enseignants dont le salaire est gelé : ‹‹J’ai des enseignants à N’Zérékoré avec qui nous avons cherché une vendeuse de riz. Chaque jour c’est chez elle qu’on prend du riz et on écrit les noms sur un cahier. On s’est entendu qu’on paiera lorsqu’on aura de notre argent, c’est-à-dire notre salaire. Ce sont eux qui m’ont dit de demander au général Soumah de lever le mot d’ordre et de dialoguer avec le gouvernement. Je lui ai dit ça, que les enseignants sont fatigués, ils ont faim.  Il faut lever la grève et continuer à négocier avec le gouvernement, il a refusé›› explique Fayala.

Parlant du nouveau bureau du SLECG qui vient d’être constitué, le syndicaliste se dit  serein. Pour lui,  Aboubacar Soumah n’a aucun pouvoir de lui destituer et affirme que son bureau est l’unique représentation du SLECG à N’Zérékoré.

‹Je suis l’unique et le seul secrétaire général du SLECG préfectoral et de toute la région. Le général Soumah ne peut pas dissoudre notre bureau. Il n’a aucun pouvoir de le faire. C’est aussi pour lui de dire que notre position est maintenant d’arrêter la grève et de négocier  avec le gouvernement. Parce que tu ne peux pas continuer à dire allez-y, allez-y alors que les soldats n’ont rien ›› précise-t-il.

Sélectionné pour vous :  Urgent ! La vidéo qui démontre qu’Alpha Condé veut revenir au pouvoir

Comme le bureau national, le SLECG de N’Zérékoré fait face de nos jours à un bicéphalisme qui ne dit pas son nom. Pendant ce temps, les cours ont repris ce lundi dans plusieurs écoles de la ville.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré

 

LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook