À quelques semaines des examens nationaux, l’effervescence est palpable à N’Nzérékoré. Les candidats redoublent d’efforts pour être fin prêts le jour J, multipliant les veillées nocturnes et participant activement aux groupes de révision organisés par leurs enseignants au sein des établissements scolaires. Notre correspondant a rencontré plusieurs de ces futurs bacheliers et candidats au Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) pour recueillir leurs impressions.

Au lycée Félix Roland Moumié, l’organisation des révisions est bien structurée avec trois groupes correspondant aux différentes options du baccalauréat : sciences mathématiques, sciences sociales et sciences expérimentales. Ce lundi 26 mai 2025, nous avons croisé les élèves de terminale sciences expérimentales à la sortie de leur séance de révision. Certains d’entre eux ont partagé leur état d’esprit à l’approche des épreuves.

Ernest Kolié se montre confiant quant à son niveau de préparation. « L’année scolaire s’est déroulée dans les bonnes conditions et nous sommes à la phase finale. Là où je suis, je suis prêt à affronter le BAC », affirme-t-il avec assurance. Il détaille son programme de révision : « Nous venons à l’école pour participer au groupe de révision où nos professeurs nous guident. Et une fois à la maison, on répète ce qu’on a vu à l’école. »

Cependant, Wido Bénédicte Loua souligne les difficultés rencontrées durant l’année scolaire. « On a rencontré assez de difficultés notamment à cause des mutations de certains de nos professeurs en milieu de l’année qui ont boycotté les cours. On a perdu certains professeurs qui sont partis ailleurs et qui n’ont pas été remplacés à temps. D’autres professeurs n’ont pas pu tenir les cours avec nous, parce qu’ils n’étaient pas à la hauteur. Cela nous a mis en retard dans certaines matières telle que la biologie qui n’est pas encore achevée. C’est dans les cours de révision qu’on essaye de se rattraper », déplore-t-elle.

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Pour pallier ces lacunes, Bénédicte s’est imposée un emploi du temps rigoureux : « Après l’école, j’ai une heure de repos. Ensuite je prends le cahier pour réviser jusqu’à 23h. Je révise deux matières par jour avant de me coucher. Et à 3h, je me réveille pour une lecture générale. » Grâce à cette discipline, elle se sent désormais prête à obtenir son baccalauréat.

Du côté des enseignants, l’encadrement de ces groupes de révision est perçu comme un atout majeur pour améliorer le taux de réussite dans la région. « Chaque année nous organisons des groupes de révisions dès les vacances. Cela, pour permettre aux candidats d’être suffisamment préparés. Et, aujourd’hui, nous voyons que ça porte ses fruits. Nos candidats qui sont là, semblent prêts à affronter l’examen. Sauf ceux qui viennent de nous rejoindre à la dernière minute, ce sont eux qui ont des difficultés. Mais nous essayons de les aider à être au même niveau que les autres », explique Madou Camara, professeur de Chimie.

Au groupe scolaire privé Hadja Fanta Kaba, l’ambiance est similaire chez les candidats au BEPC, que nous avons trouvés en pleine séance de révision en Éducation Civile et Morale (ECM). L’optimisme est de mise. « Nous sommes cent pour cent prêts, j’espère qu’on fera du succès cette année », assure Bienvenu Doualamou, élève de 10ème année.

Pour rappel, la session 2025 des examens nationaux débutera le 12 juin avec le Certificat d’Étude Élémentaire (CEE) et se clôturera le 27 juin 2025 avec les épreuves du Baccalauréat.

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Mamady 2 Camara, depuis N’zérékoré

 

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