Comment éviter les maladies à potentiel épidémiologique ? C’est l’un des soucis majeurs de la direction préfectorale de la santé de N’Zérékoré. En collaboration avec le centre d’écoute, de conseil et d’orientation des jeunes (CECOJE), elle a lancé ce lundi 27 février 2017 une campagne de sensibilisation sur les mesures sanitaires préventives dans les écoles primaires et centres de santé de la commune urbaine. La cérémonie c’est déroulé à l’école primaire Mamadou Konaté en présence des autorités locales.
Financé par Plan International Guinée, cette sensibilisation qui se poursuivra jusqu’au 06 mars prochain, vise à renforcer le niveau de vigilance des communautés face à Ebola et d’autres maladies similaires. C’est ce qu’a indiqué Sékouba Traoré, président du CECOJE.
« L’idée de ce projet vise à renforcer le niveau de vigilance des communautés face à la maladie à virus Ebola et autres pathologies similaires comme le choléra par le biais de la sensibilisation et d’éducation sur les bonnes pratiques d’hygiène. Et de façon spécifiques, il s’agit entre autres de sensibiliser 9 600 ménages, réaliser 10 théâtres participatifs dans 10 écoles primaires, distribuer dix mille cinq cent morceaux de savons entres 10 écoles primaires et 10 centres de santé pour la promotion des bonnes pratiques et tant d’autres choses », a-t-il indiqué.
Quant au chargé d’hygiène à la direction préfectorale de la santé, il a d’abord remercié le partenaire financier pour son accompagnement avant d’inviter les uns et les autres à renforcer le lavage des mains « même après Ebola. »
« Au temps d’Ebola, il y avait toujours des flacons de chlore suspendus dans les familles. Mais quand on a déclaré la fin de l’épidémie, tout le monde a abandonné le lavage des mains en disant que c’est fatiguant. Or, Ebola nous a laissé un message et ce message c’est de prendre à bras le corps notre hygiène. Vouloir ne pas le faire serait à notre risque et péril, Ebola est venu par surprise. Parce que chacun d’entre nous n’était pas prêt et il a ravagé beaucoup de nos frères et sœurs. Aujourd’hui, il y a au moins sept (7) maladies qui sont sous surveillance au niveau national notamment la rougeole qui est entrain de sévir partout en ville et la poliomyélite. Donc, il ne faut pas penser que le lavage des mains est seulement lié à Ebola, c’est à toutes les maladies à potentiel épidémique », a déclaré Dr Antonio Dualamou.
Pour sa part, la directrice de l’école primaire Oumar Dramé s’est réjouie du choix porté sur son école pour le lancement de cette campagne tout en assurant que des kits qu’elle a bénéficié seront utilisés à bon escient. Kolkol Haba a ensuite exprimé certaines préoccupations.
« Qui parle d’hygiène parle forcement de la santé et surtout des enfants que nous avons ici. Qui parle aussi de santé, parle forcement de l’eau car l’eau est source de vie. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’eau car les gens ont profité des trois semaines de congé pour transformer notre puits en dépotoir et nos latrines aussi ne sont pas dans un bon état. C’est pourquoi nous demandons aux bonnes volontés de nous venir en aide », a-t-elle sollicité.
Mamady Camara, correspondant à N’Zérékoré