Le verdict est tombé ce jeudi 20 juin 2019 dans le procès des 44 membres du FNDC, au tribunal de première instance de N’zérékoré. 24 d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de 3 à 6 mois de prison assortie de sursis et au payement de 500 000 francs guinéens, a constaté surplace lecourrierdeconskry.com.
Arrêtés au cours de la marche du FNDC le jeudi 13 juin dernier, ils étaient poursuivis pour entre autres, détention d’armes légères (calibre 12), minutions et autres matériels connexes, tentative de vol et de destructions de biens privés, vol et destruction de biens privés, participation délictueuse à un attroupement, trouble à l’ordre public, violence et menaces.
Au cours des débats, les avocats de la défense ont tous réfuté en bloc ces charges retenues contre leurs clients.
« Nous avons compris que les faits reprochés à nos clients n’étaient pas fondés. Ils ont tous été arbitrairement arrêtés. C’est pourquoi nous avons défendu qu’ils soient relaxés. Et le tribunal nous a partiellement suivis », a indiqué Me Pépé Koulémou.
De son côté, le procureur près le tribunal de première instance de N’Zérékoré avait requis un an de prison assortie de sursis et une amende 500 000 GNF pour chacun.
Mais dans sa délibération, le président de la cour a décidé de relaxer 20 personnes pour fait non constitué et reconnu les autres coupables des délits de détention d’armes légères et minutions, destruction de biens privés et trouble à l’ordre public. Selon les cas, ces dernières ont été condamnées à des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis et au payement de 500 000 francs guinéen comme amende.
« Cette décision est une plus ou moins acceptable« , apprécie de son côté Me Salifou Béavogui.
« Des peines à sursis ont été prononcées. Pour nous cela ne devait pas parce qu’il n’y avait pas d’infraction. Mais il faut prendre comme ça. C’était un procès politique devant un tribunal de droit commun. Donc il ne faut pas pousser les juges jusquà l’extrême », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, les avocats de la défense annoncent avoir relevé appel pour deux des personnes condamnées. Ils espèrent voir celles-ci libérées de toute charge.
Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré