Les populations de la région forestière s’opposent à l’exploitation des forêt classées de Ziama et de Diécké comme prévu dans la convention signée entre l’Etat guinéen et la société Forêt Forte. Elles l’ont fait savoir à travers un mémorandum dont une copie est parvenue à la rédaction locale du courrierdeconakry.

C’est  un mémorandum qui est signé par tous les représentants des communautés de la région forestière. A travers ce document, les habitants  de cette région  manifestent leur désapprobation face à la récente annonce de l’autorisation de la société forêt forte d’exploiter les forêts classées de Ziama dans la préfecture de Macenta et de Djécké dans la préfecture de Yomou. Cette  forêt est l’un des  patrimoines de la région.

« Nous demandons l’annulation pure et simple de la convention signée entre l’Etat guinéen et la société forêt forte concernant l’exploitation des deux seules réserves de la forêt dans l’intérêt supérieur de la nation toute entière et celle de la région forestière en particulier » peut-on lire dans ce mémo.

Pour les habitants de la région forestière, ces  réserves constituent leur identité, à cause de laquelle, on les appelle les forestiers. Donc pas question de les détruire.

«C’est notre identité remarquable. Si les forêts là sont détruites aujourd’hui, notre raison d’être forestiers n’y sera plus. Donc nous demandons à l’Etat de revenir sur cette convention qui existe entre lui et la société forêt forte » a déclaré François Edouard Koné, président régional des jeunes pour la paix et le développement en Guinée Forestière et un des signataires du mémo.

Cette déclaration est aussi soutenue par les femmes leaders de la région. « Je suis d’avis et je suis même signataire du mémo. Nous ne voudrons vraiment pas que ces forêts-là soient détruites aujourd’hui » a renchéri Helene  Kolkol Zogbélémou, porte-parole des femmes leaders de la région forestière.

Depuis  le mois de mai dernier, la société Forêt Forte cherche à avoir l’autorisation d’exploiter les forêts classées de Ziama et de Djécké comme prévu dans la convention signée entre elle et l’Etat. Mais les communautés de la région font tout pour y empêcher.  Et l’accord trouvé récemment entre les responsables de cette société et les syndicalistes  est loin d’être une victoire.

Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré