Le samedi, 15 septembre 2018 dans le quartier Tilépoulou, la commune urbaine de N’Zérékoré, une fillette de 5 ans a été violée par le beau-frère de leur concessionnaire a constaté sur place le courrierdeconakry.com.
Alors que ses parents n’étaient pas à la maison, la petite H. a été abusée dans la chambre par le beau-frère du propriétaire de leur concession du nom d’Éric.
À leur retour à la maison, elle a informé ses parents de ce qu’elle avait subi. Au lieu de l’amener à l’hôpital, ces derniers ont préféré se taire là-dessus et tenter de la traiter à l’indigénat. Il a fallu que des voisins interpellent l’une des membres du réseau des femmes défenseurs des droits de l’homme ce dimanche 23 septembre 2018 pour que l’affaire soit dévoilée.
Aussitôt informée, Madame Alamako Diallo s’est rendu sur le lieu pour constater les faits. Ensuite elle a alerté l’OPROGEM, les membres du club régional des jeunes filles leaders ainsi que le haut-commissariat des droits de l’Homme. Ensuite la victime a été transportée à l’hôpital pour des soins plus appropriés.
« J’étais dans un lieu de décès au quartier commercial quand j’ai reçu l’appel m’informant qu’une fille de 5 ans a été violée à Tilépoulou. Immédiatement je me suis rendue là-bas pour voir la concession. Après j’ai informé les structures de défense des droits l’homme notamment, l’OPROGEM, les jeunes filles leaders et le HCDH. Et effectivement quand on est arrivé, on a vu que c’était vrai. Nous avons rencontré le propriétaire de la concession du nom de Tokpa et beau-frère du violeur qui nous a confirmé les faits. L’enfant était là avec des kaolins sur son corps. Nous avons demandé à Tokpa de nous montrer le violeur, il a refusé. Moi j’ai dit aux agents de sécurité de l’arrêter, comme il est témoin de tout. Ainsi les jeunes du quartier sont sortis pour nous en empêcher avec des menaces à l’appui. Quand j’ai vu l’allure, moi j’ai pris l’enfant, on s’est embarqué sur la moto pour venir à l’hôpital » s’est expliqué Madame Alamako Diallo.
Les témoignages sont encore difficiles à obtenir face au viol. Dans ce cas précis par exemple, les parents de la petite fille victime de viol n’ont pas de tout suite coopéré à cette action de défense. Ce qui complique parfois le travail des activistes sur le terrain.
« Les parents de la fillette sont venus crier sur moi pour dire que j’ai envoyé leur fille sans autorisation. Après l’hôpital, on est venu au commissariat du premier arrondissement pour engager les procédures. Arrivé ici, ils ont arrêté son père et sa mère pour complicité. Ils sont dedans. Comme aujourd’hui c’est dimanche, demain on va amener l’enfant à l’hôpital pour son traitement » a-t-elle ajouté.
Pour des mesures de sécurité, l’enfant est resté à la disposition des services de sécurité jusqu’à lundi.
Et au dernière nouvelles, le présumé violeur est toujours en cavale et les force de sécurité se disent engager à faire des recherche pour mettre mains sur le violeur.
Mamady 2 Camara, correspondant à N’Zérékoré