Suite à la prolifération des injures sur les réseaux sociaux à l’encontre des personnalités publiques, l’Observatoire guinéen de la Cybercriminalité interpelle l’opinion sur les dangers de cette pratique.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi à Conakry, cette organisation qui fait la promotion des nouvelles technologies et de l’utilisation judicieuse de l’internet, déplore l’attitude de certains internautes sur les réseaux sociaux.
Avant d’évoquer les sanctions, le président de cette structure, Mamady Touré, dénonce les auteurs et complices des propos injurieux et diffamatoires tenues à l’endroit du Président de la République et autres hautes personnalités.
Selon lui, ces agissements constituent une grave atteinte aux institutions de la République et un massacre de la liberté d’expression.
« L’offense du président de la République et aux personnalités dépositaires de l’autorité publique constitue une infraction à laquelle sont attachées de graves conséquences sur le plan pénal. », dit-il avant d’indiquer que cette infraction est prévue et condamnée par des dispositions pertinentes du code pénal et de la loi sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel.
« En effet, au terme des dispositions de l’article 659 du code pénal ‘’quiconque, soit par des discours, cris ou menaces proférées dans les réunions ou lieux publics, soit par des écrits, des imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des réunions ou lieux publics, soit encore par des placards ou affiches exposées aux regards du publics, offense la personne du Chef de l’Etat, est puni d’un emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 200.000 à 2.000.000 gnf ou de l’une des peines seulement’’. »
Dans sa liste de recommandation, l’observatoire demande notamment au ministère de la justice d’engager les procédures visant à obtenir l’extradition des bloggeurs en cavale en vue d’être jugés et condamnés en Guinée pour des faits outrage au président de la République et hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique.
Ibrahima Soya