C’est une évidence. En dépit des efforts inlassables consentis par les autorités de la transition à travers le ministère de la pêche et de l’économie maritime, le marché guinéen réclame de plus en plus de produits halieutiques, chaque jour qui passe.
En effet, dans le but d’alléger le panier de la ménagère tel que prôné par le président de la transition, président du CNRD, le colonel Mamadi Doumbouya, la ministre Charlotte Daffé a décidé d’interdire jusqu’au 22 avril de cette année, l’exportation des produits halieutiques. Cette décision a permis de desservir le marché national en poisson, en abondance. Et les sociétés de pêches dirigées par des Guinéens contribuent largement à l’atteinte de cet objectif noble. C’est donc tout bénef en faveur des locaux d’accorder à ces sociétés, des licences d’exploitations. Dans ce lot, deux gigantesques bateaux se distinguent. Il s’agit précisément de BOYAN 17 et BO YUAN 18, opérant sous la tutelle de Thiangui pêche, une société qui n’a plus rien à démontrer sur ses capacités dans ce domaine en République de Guinée, avec ses plus 20 ans d’expériences.
Ces navires de pêche développés grâce à une main d’œuvre locale, en grande partie des Guinéens, déversent pour chacun, 25.000 cartons, ce qui est largement suffisant pour le marché guinéen.
Aussi, ces bateaux qui n’évoluent dans les eaux de reproductions, utilisent une qualité de filet qui ne permet pas de pêcher de petits poissons.
« Ces deux navires ne pêchent pas dans la zone de reproduction, ce qui n’est pas le cas pour ses concurrents. Même quand on observe le repos biologique, ces deux navires ont la possibilité de pêcher parce qu’ils vont au-delà de la zone de repos biologique. Ces navires vont à la recherche des poissons qui migrent pour lesquels, si on ne les pêche pas, ils iront ailleurs, c’est-à-dire, dans des eaux qui ne sont nullement guinéennes », a confié à notre rédaction, un spécialiste du domaine de la pêche qui ajoute que « les deux bateaux en Guinée vont là où les autres (concurrents) n’ont la possibilité d’aller. BO YUAN 17 et 18 n’ont pas de concurrent dans le domaine halieutique en Guinée », fait-il remarquer.
Permettre donc à ces bateaux de pratiquer la pêche dans le respect strict des dispositions légales en vigueur en Guinée ne sera qu’au bénéfice des populations. Sans oublier les emplois créés dans ce secteur qui a plus que jamais besoin de renouveau dans un contexte de refondation tant souhaitée et exigée par le président de la transition.
In Mosaiqueguinee.com