Le président de la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme, Me Emmanuel Bamba était devant la presse ce mercredi 31 Août 2016, pour présenter le bilan des activités du  projet d’Assistance juridique et judiciaire à 150 femmes et mineurs vivant en milieu carcéral en Guinée

Lancé au mois de mai dernier dans la région administrative de Labé pour une durée de 3 mois, les activités de ce projet émanent de constats  fait part la LIGUIDHO dans les prisons guinéennes et en particulier dans les deux grandes maisons centrales du pays celui de Labé et Conakry.

« Conakry et Labé ont été choisi à cause du triste record qu’elles battaient en matière de durée de détention provisoire », a indiqué Me Bamba.

Poursuivant, il ajoute que : « les détenus en attente de leur jugement étaient plus nombreux que ceux déjà jugés et ceux au mépris des normes juridiques en la matière. Le cas de ceux qui font partis des couches vulnérables comme les femmes et les mineurs,  bénéficiaire direct de notre projet, à particulièrement retenu notre attention ».

Le projet a finalement apporté une aide judiciaire à plus de personne. « Face à l’ampleur des besoins, la LIGUIDHO est allé au-delà de cet objectif, pour appuyer 168 femmes et mineurs », a-t-il précisé, avant d’ajouter que la LIGUIDHO a pu obtenir la libération de 10 femmes et 21 mineurs.

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Ce projet pilote d’une durée de trois mois a été élaboré en vue de contribuer au respect des droits des femmes et des mineurs démunis en milieu carcéral, mais aussi et surtout pour attirer l’attention des décideurs sur les conditions de vie dans les prisons guinéennes.

Selon le représentant du ministère de la justice, M. Charle Victor Macka, la condition carcérale en Guinée est un cas très malheureux que l’on constate encore. « Elle est défectueuse et le cas n’est pas spécifique à la Guinée », a-t-il indiqué.  Avant d’ajouter que cela est dû au dysfonctionnement des institutions judiciaires.

Il rappelle que depuis 2011, un vaste programme de réforme du système judiciaire a été lancé par le département de la justice. « Des mesures ont été prise pour l’amélioration des conditions de vie des détenus au niveau des maisons centrales. Une tournée avait été organisée dans toutes les prisons du pays pour essayer de détecter les cas de détention provisoire abusif et prolongé. Suite à cela des mesures ont été prises élargir et libérer ceux qui étaient là ».

Nantènin Traoré

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