Après le passage très remarqué de l’ex recrue de Kaléa, Mamadi Soumaoro, l’audience de ce mercredi 17 janvier a démarré avec la comparution de Fodé Isto Keira. L’ancien ministre des Sports sous le régime du CNDD a donné sa version des faits sur les événements au stade de Conakry en 2009.
Dans sa déposition devant la barre du tribunal adhoc, le témoin soutient qu’il n’a pas été au stade le jour du massacre. Mais entant que ministre des Sports, il s’est rendu sur les lieux 10 après. le témoin est également revenu sur la décision de son département de fermer le stade avant même l’annonce de la manifestation des leaders politiques.
Selon M.Keira, cette décision vise à protéger la pelouse du stade du 28 septembre qui devrait abriter la rencontre entre la Guinée et le Burkina Faso, comptant pour les éliminatoires de la CAN 2010 et coupe du monde 2010. Finalement sera délocalisé au à Accra au Ghana.
« Le stade est fermé pour protéger la pelouse jusqu’au 11 octobre pour le match du Syli national. C’est pourquoi il est interdit de tenir un meeting. Cette décision n’a pas une connotation politique mais elle est technique et administrative, dit-il.
Répondant aux questions des avocats, Isto Keira déclare qu’il n’a été au stade que 10 jours après le massacre. C’est en compagnie des hommes de médias, qu’il est venu constater les faits. Mais avant cela, M. Keira affirme avoir donné des instructions au Directeur du stade de laisser intacte la scène du crime.
« Je me suis rendu au stade avec les médias pour aller constater les faits. J’ai vu une scène désolante. Je suis venu 10 jours après, le stade était intacte. Je n’ai pas trouvé un stade nettoyer. J’ai trouvé un stade désolant… J’ai dit au Directeur du stade de laisser tout en place, tout intact personne ne doit être à la zone. » a insisté le témoin.
Malgré cette justification, plusieurs avocats ont révélé une contradiction entre les propos du ministre Keira et son directeur, Petit Sory. Dans le procès verbal de ce dernier, il est indiqué que le stade a été nettoyé le surlendemain du massacre.
Ibrahima Soya