Après quelques jours de repos à cause de son état de santé, le Capitaine Dadis Camara a comparu ce lundi 19 décembre devant le tribunal criminel pour la suite de son interrogatoire.

Mais très malheureusement cette audience qui a démarré à 10h sera prématurément interrompue à 12h. Cela suite à une requête de ministère de la justice qui constate que l’accusé est sur ses nerfs à cause des questions de la procureure.

Alors pour éviter que la situation ne dégénère, le président du tribunal a accepté de suspendre l’audience. Car même les avocats de M. Camara ont du mal à lui calmer lorsqu’il à crier dans la salle.

Le bouillant capitaine est irrité par cette question qui le met hors de lui-même : « Saviez-vous qu’on vous appelle dictateur… Votre régime est considéré oppresseur qui fait des arrestations arbitraire?

« Je vais vous dire, si vous ne pouvez pas le reconnaitre ce que le président Dadis a fait dans votre pays en 11 mois personne ne l’a fait. Vous pensez que c’est une frustration ? Vous ne voulez pas dire la vérité. On est devant l’histoire le capitaine Dadis a été patriote c’est à cause de son patriotisme qu’il est devant vous aujourd’hui. »

‘’Ce que j’ai dit c’est sur l’internet ?’’ réplique la procureure. « L’internet ce n’est pas le tribunal. Laissez tomber les réseaux sociaux on est devant un tribunal criminel. C’est l’internet qui va résoudre le problème ici ? » s’interroge le capitane.

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Poursuivant ses questions pointues, la procureure main le doigt sur la plaie, en demandant pourquoi le président Dadis intervenait en tant que procureur pour arrêter les gens. Une attitude qui avait provoqué une manifestation des magistrats à l’époque, dit-elle.

Très affecté par cette nouvelle question l’ancien président de la transition répond avec un ton plus élevé.

« Je vais simplement vous dire l’histoire me donne raison. Hier ce que j’ai fait au palais du peuple me donne le résultat. Voilà le résultat. Ces jeunes (les magistrats du tribunal ndr) qui étaient à l’université c’est le résultat… votre question n’est pas professionnelle. »

Avant la suspension de l’audience, le capitaine Dadis qui était dans tous ses états décide d’esquiver les questions de la procureure.

Par ailleurs, le président du TPI de Dixinn, Ibrahima Sory II Tounkara a tenu à apporter quelques précisions dans les affirmations du capitaine.

« Je vous informe quand vous veniez au pouvoir, ce tribunal n’était pas à l’université. Depuis 2007 on était auditeur de justice. Donc quand vous veniez au pouvoir au n’était presque magistrat… La justice guinéenne ne se sent pas du tout victime de votre régime que vous soyez rassurés. »

Soya

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