Accusé par le capitaine Marcel Guilavogui à la barre dans le procès des massacres du 28 septembre 2009, qui se tient au tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry, l’ancien ministre de l’Information et de la Communication, M. Alhousseine Makanéra Kaké a répondu à son accusateur lors de son passage dans l’émission Mirador de la radio FIM FM de ce mardi 18 octobre.

Selon le président du parti FND, quand on veut parler haut et fort, on fait attention à ce qu’on dit. « Dans aucun dossier de fausseté, vous ne trouverez mon nom, ça je vous le garantis », a-t-il lancé.

Demandez, poursuit-il, « même à mes pires adversaires, ils diront que je suis un homme honnête. Cellou Dalein Diallo a lui-même confirmé mon honnêteté. Je parle pour ceux qui ne me connaissent pas ».

Poursuivant, il revient sur le cas du capitaine Marcel, qu’il dit d’ailleurs ne pas connaitre. « Je ne l’ai jamais connu, quand il était au pouvoir. Un beau matin ma femme est venue en pleurant, elle m’a dit : mon frère va mourir en prison si tu ne l’aides pas. Il ne peut même pas marcher. J’ai demandé la raison pour laquelle il y était, elle a répondu qu’il est victime d’un règlement de compte. J’ai demandé lequel, elle a répondu que c’est parce qu’il est un homme sûr de Dadis. C’est en ce moment que je me suis intéressé au dossier de Marcel », a expliqué M. Makanéra.

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Plus loin, le président du parti FND a juré ne jamais rencontrer l’avocat du capitaine Marcel, même s’il avoue qu’il a quand même parlé avec lui au téléphone.

« Mais ce qui est sure, sait qu’il était malade, et il n’avait rien. J’ai pu me démerder pour qu’il puisse se faire soigner, je crois qu’il a fait deux mois au CHU Donka. Les premiers frais de son traitement viennent de ma poche, il s’agit d’une somme de deux millions, qu’il ne m’a d’ailleurs pas remboursée, puisqu’il s’agissait d’une dette. Je n’ai pas réclamé cet argent, et çà malgré qu’il m’avait dit de lui prêter, et qu’il va rembourser dès que possible ».

« Donc, quand il dit qu’il m’a remis le bâtiment, c’est à dire son domicile, qu’il montre les preuves.  Mais je vous assure que ni avec Marcel, ni avec sa mère, à plus forte raison sa sœur, nous n’avions parlé de bâtiment », a-t-il martélé.

Makanéra toujours dans son discours, a confié que s’il voulait s’enrichir en Guinée, il serait déjà milliardaire. Parce que, dit-il : « J’ai rendu service à plus d’un, et ils étaient tous des personnes fortunées, et jamais je n’ai été accusé de détournement. Le père de Lamine Guirassy peut en témoigner. Je le répète, je n’ai jamais vu ni parlé de vente de bâtiment avec Marcel. Son avocat Me Béa et sa mère peuvent en témoigner », a-t-il conclut.

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Il faut rappeler que le capitaine Marcel accuse M. Makanéra de lui avoir retirer sa maison à 450 millions de francs guinéens en échange de sa liberté qui selon lui n’a été que provisoire d’une semaine.

Nantènin Traoré

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