Assis sur une chaise derrière le pupitre du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry, le Capitaine Moussa Dadis Camara a continué ce lundi 9 janvier son interrogatoire avec les avocats de la partie civile.
Contrairement à ses précédentes comparutions, le chef de la junte militaire en 2009 à l’air plus serein et moins agressif. Il a répondu aux questions qu’il lui semble nécessaires et rejeté d’autres qui ont l’air encombrant. Cela sans faire un scandale.
Suite à son intervention du jour, les avocats présents à cette audience de reprise ont chacun donné son avis.
Amadou Camara, avocat de la partie civile, « Je suis très content des réponses données aux questions posées . Ce qui est important pour nous partie civile, c’est comment prouver qu’il est effectivement complice dans ses événements qui ont eu lieu le 28 septembre en 2009. Puisque en toute sincérité, il a avoué qu’il a géré le pouvoir avec l’inexpérience. Tout le monde sait que quand on est inexpérimenté, on tombe obligatoirement dans la violence des droits et c’est ce qui fut fait…Il y aura des preuves qui seront exibées » Dit-il avant d’ajouter ceci : « Dans un procès ce sont les phases qu’on observe. Nous sommes à la phase des questions, ce que les accusés donnent comme réponses on ne se fie pas trop à cela. Puisqu’il y aura la phase des confrontations. »
Sur ce, Me Kamano a laissé entendre que le président Dadis n’a pas l’air serein quand on parle de confrontation.
Pour sa part Me Jean Baptiste Jocamey, un des conseillers de Dadis, il estime que son client s’est bien défendu tout en indiquant que ce dernier a fait son droit de ne pas répondre à certains questions.
« Il fait ce qu’il peut, Il répond aux questions qu’il lui sont posées, les questions qu’il ne peut répondre il dit ouvertement, il manifeste le droit que l’accorde la loi en tant qu’accusé. C’est ce qu’il fait depuis le matin…Si les réponses ne sont pas satisfaisant nous nous arrangerons pour que à notre tour de parole toutes les questions soient répondues convenablement pour le bien de la justice pour le bien de la Guinée. »
Rodant au tour de son client pendant l’audience, Me Jocamey affirme que c’est une manière de rassurer l’accusé afin qu’il puisse répondre sereinement aux questions posées.
Il faut signaler que toutes les parties prenantes de ce procès historique se vantent de détenir des preuves à l’encontre des uns et des autres.
Affaire à suivre!
Ibrahima Bah