Les victimes du massacre 28 septembre ont commencé à comparaître devant la salle du tribunal criminel de première instance de Dixinn délocalisé au tribunal ad hoc aménagé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry depuis hier mardi 14 février 2023. C’est monsieur Oury Bailo Bah qui est la première victime à comparaître.
L’audience se poursuit ce mercredi 15 février 2023 avec la comparution de Madame Habibatou Camara, la deuxième victime à comparaître.

Dès l’ouverture de l’audience ce matin, la partie civile a sollicité à ce que le témoignage des victimes se fasse à huis clos. Une demande que le président du tribunal Monsieur Ibrahima Sory Tounkara a mis à la disposition des différentes parties pour leur avis.

Maître Amadou DS Bah avocat de la partie civile pense que ce procès est pénal qui obéit à des règles. « En la matière monsieur le président, il est clairement indiqué à l’article 397. Que si des poursuites sont engagées du fait de violences sexuelles et de tortures, le huis clos est de droit si la partie civile le réclame. Dès lors qu’il y a d’audition verbale de la partie civile dans cette affaire monsieur le président, nous pensons que même venir comparaître aux yeux des médias constitue déjà la publicité. Donc raison pour laquelle nous avons demandé qu’elle ne soit appelé le moment où le huis clos sera ordonné. C’est-à-dire que même son identité ne doit pas être révélée à cette barre. Parce que l’objectif est de la protéger et de protéger sa dignité. Ce n’est pas une faveur que nous sollicitons, nous voulons que le droit soit respecté et l’application stricte de la loi. Raison pour laquelle nous avons demandé à ce que le tribunal commence à examiner cette question et décider du huis clos avant que la personne indiquée ne vienne comparaître à la barre pour livrer sa part de vérité dans cette affaire. Parce que parler des faits, c’est déjà entamé le fond de cette affaire. Et nous ne voulons pas que ce récit là soit devant les médias et le public. » a souligné l’avocat

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Après avoir étendu les différentes parties, le président du tribunal renvoie toutes les parties à l’article 397 du code pénal où il indique que tout est clair la dessus. Il coupe court le débat et ordonne la comparution de la victime à huis clos.

Il faut préciser que les débats se poursuivent de ce côté mais cette fois-ci à huis clos. C’est la victime Madame Habibatou Camara qui est actuellement en audition. Les médias ont tous quitté la salle d’audience.

À suivre !

Ibrahima Foulamory Bah pour Lecourrierdeconakry.com

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