Ce samedi 1er mars 2025, les fidèles musulmans de Guinée ont entamé le Ramadan, tandis que les chrétiens se préparent à observer le Carême. Ces deux périodes de pénitence interviennent dans un contexte économique difficile pour le pays.
Une stabilité des prix bienvenue
Contrairement aux années précédentes, où les prix des denrées de première nécessité flambaient à l’approche du Ramadan, une relative stabilité est observée cette année, notamment à N’zérékoré, selon notre correspondant.
Voici quelques exemples de prix :
• Sac de riz : 350 000 francs guinéens (contre 380 000 auparavant)
• Oignon : 230 000 francs guinéens
• Huile d’arachide (10 litres) : 165 000 francs guinéens
• Sucre : 380 000 francs guinéens (contre 450 000 auparavant)
• Pomme de terre : 15 000 francs guinéens/kg
• Huile rouge : 190 000 francs guinéens
Les défis de la conjoncture économique
Malgré cette stabilité des prix, de nombreux Guinéens peinent à joindre les deux bouts en raison de la situation économique précaire.
« C’est vrai que cette année, les prix n’ont pas connu de hausse vertigineuse, mais ça reste difficile pour nous à cause de la situation économique. Les activités ne bougent pas, alors comment avoir l’argent pour acheter ? », s’inquiète Ousmane Condé, coiffeur.
« Je ne sais pas comment nous allons jeûner cette année. Les choses sont très dures », confie Fanta Condé, rencontrée au grand marché.
Christine Mamy partage cette préoccupation, tout en reconnaissant les efforts des autorités pour maintenir la stabilité des prix :
« Il faut reconnaître l’effort des autorités par rapport à la stabilité des prix pendant cette période. Cependant, même si les denrées sont moins chères, il faut quand même avoir de l’argent. Et avec la conjoncture actuelle, ce n’est pas facile. » a-t-elle déclaré.
Les fidèles musulmans et chrétiens de Guinée abordent leurs périodes de jeûne respectives avec un soulagement relatif quant à la stabilité des prix des denrées de base. Cependant, la difficile conjoncture économique du pays continue de peser lourdement sur leur quotidien.
Mamady 2 Camara, depuis N’zérékoré
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